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Le Désert des Bardenas Reales Le Far-west espagnol

Réalisé du 29 au 31 juillet 2022

De l'autre côté de la chaîne pyrénéenne, la péninsule ibérique marque l'extrémité Sud-Ouest du continent européen. Son climat chaud et sec y attire des millions de touristes venus de tout le Vieux Continent mais aussi des quatre coins de la planète, notamment sur les côtes Sud de l'Espagne. Quant à nous, c'est l'opposé de la grande bleue que nous recherchons une fois la frontière franco-espagnole franchie. Cachée au milieu de la plaine de l'Ebre, une zone aride s'étend entre les provinces espagnoles de Navarre et d'Aragon : c'est le Désert des Bardenas Reales.

Paradoxalement, cette zone aride fut une mer intérieure au moment de l'ère tertiaire. Coincée entre les Pyrénées, les Monts Ibériques et la Cordillère Catalane, cette mer intérieure s'est peu à peu évaporée, laissant derrière elle une accumulation de sédiments que les intempéries et les fleuves de la région venaient compléter. Aujourd'hui, la plaine de l'Ebre est une zone aride et subdésertique caractérisée par une pauvreté végétale mais également une forte érosion. Ce sont les caractéristiques du Désert des Bardenas.

La notion de ''désert'' est tout de même à prendre avec des pincettes. Même si la zone est particulièrement aride - on peut y atteindre les 45°C à l'ombre pendant plusieurs jours en plein été - la définition même de ''désert'' comprend quelques limites. Au sens géographique et météorologique du terme, un désert est une zone aride où la pluviométrie est inférieure à 200 voire 100mm par an. Or, dans les Bardenas, il tombe en moyenne 201mm d'eau par an. On se trouve donc en limite de qualification de désert. A titre de comparaison, il pleut en moyenne 450mm d'eau par an à Paris. Le Désert des Bardenas n'est donc en rien comparable avec les désert chauds tels que le Sahara. Rien que le fait qu'il existe des terres agricoles dans les Bardenas nuance cette appellation de ''désert''. C'est d'ailleurs à cause de cette pluviométrie non négligeable que l'érosion y est forte.

Les Bardenas peuvent être divisées en trois zones distinctes. La Bardena Blanca, située en plein coeur de la région, est la zone où le qualificatif de désert convient le mieux. Il s'agit de l'aire la plus aride mais également la plus connue. C'est dans cette zone que les reliefs désertiques sont les plus impressionnants alors même qu'une grande partie des 170km2 est majoritairement plane. Quand on parle du Désert des Bardenas, on parle en réalité de la Blanca.

La Bardena Negra est la zone la plus au Sud, mais également la plus végétalisée. Elle est composée de collines, de plateaux et de forêts où pinèdes et chênaies s'épanouissent. On y trouve les sommets les plus élevés des Bardenas avec des monts dépassant les 600m d'altitude.

La Bardena del Plano située tout au Nord est une région agricole. Le processus d'érosion a ici été limité par les activités agricoles, les racines des cultures consolidant les sols alors que au-dessus de la terre, les plantes limitent les effets du vent.

On y entend souvent la qualification de plus grand désert d'Europe. Ce qui n'est factuellement pas vrai. Une seule région des Bardenas peut être qualifiée de désertique. Il s'agit de la Bardena Blanca. D'une superficie de 170km2, l'équivalent d'une fois et demi Paris intra-muros, elle ne surpasse pas les autres déserts espagnols tels que le Tabernas en Andalousie qui s'étend sur 280km2. Sans parler des déserts froids présents en Europe du Nord, en Islande notamment.

Mais la taille ne fait pas tout. Traverser les Bardenas Reales est un réel plaisir pour les yeux. Cette géologie est exceptionnelle à l'échelle européenne et les paysages valent définitivement le détour, et ce, à toute saison.

Pour se rendre au Désert des Bardenas depuis la France, il vous faudra franchir la barrière pyrénéenne soit par ses deux extrémités basque ou catalane soit par une route de montagne au coeur même des Pyrénées. Ce sera la dernière option nous concernant puisque nous enchainons cette découverte des Bardenas à la suite d'un séjour dans la Vallée d'Aure, au fin fond du département des Hautes-Pyrénées. Cet itinéraire nous permettra quelques arrêts photos sur le trajet, notamment le Barrage de Yesa et la ville de Pampelune, le chef-lieu de la province de Navarre.

La sécheresse n'épargne par l'Espagne en cette année 2022. La retenue de Yesa, la plus grande de Navarre, atteint un niveau très bas. Il s'agit de la principale retenue d'eau alimentant la région des Bardenas notamment pour l'agriculture.

A notre arrivée à Pampelune, les rues sont étonnement calmes pour une ville de 200 000 habitants. Peu de monde, peu de bruits. Rien à voir avec ce qu'on a l'habitude de connaitre dans les cités ibériques. Sûrement l'heure de la sieste. Nous flânons paisiblement sur la Plaza del Castillo et les ruelles du centre historique avant de reprendre la route en direction de Villafranca, le village dans lequel nous logerons le temps de notre visite des Bardenas.

Le charme de la petite bourgade espagnole nous saisit dès nos premiers pas sur sa place centrale. Le coucher du soleil n'y est surement pas pour rien et embellit l'architecture de brique de la cathédrale du village. Même les cigognes profitent de la magie des lieux.

Jour 1 : Le tour de la Bardena Blanca et de la Bardena del Plano.

La Bardena Blanca est la zone la plus visitée des Bardenas car la plus atypique et impressionnante. Pour la visiter, il n'y a pas 15 000 moyens : une route carrossable permet d'en effectuer le tour sur une trentaine de kilomètres. Il y a deux entrées pour pénétrer dans la Réserve des Bardenas Reales : une par le Nord via El Paso et une autre par l'Ouest via Arguedas. Nous entrerons par cette dernière, la plus proche de notre logement à Villafranca mais aussi la plus pratique car un centre d'informations permet aux touristes de se renseigner et d'y acquérir une carte avant de parcourir les Bardenas.

A côté du centre d'informations, un mirador permet une vue d'ensemble de la Bardena Blanca. On devine ici ou là quelques formations géologiques intéressantes mais nous en apprécierons les détails une fois sur la route. Le ciel est assez nuageux ce matin, contrastant avec le jaune des sols et des cultures asséchés. Mais le soleil est sensé faire une apparition à la mi-journée.

Sur les premiers kilomètres, la route est encore goudronnée. A la moindre petite colline, à la moindre petite cabane nous nous arrêtons pour photographier la zone. Tout au long de l'itinéraire carrossable, il est possible de s'arrêter sur le bas côté pour profiter des paysages désertiques. Quelques sentiers de randonnée sont également présents mais l'absence d'eau limite considérablement les possibilités de les emprunter.

La route effectuant un circuit au coeur de la Bardena Blanca suit en réalité fidèlement la délimitation d'un polygone de tir. En effet, au centre du désert, un terrain militaire de l'armée espagnole est présent. Il est catégoriquement interdit d'y mettre pied. Seulement l'autre côté de la route est accessible. Notez que si des exercices militaires à feu réel sont effectués sur la zone, l'accès aux Bardenas peut être fortement limité pour les touristes. Mais seulement pour quelques heures.

Dès les premiers kilomètres, les formations géologiques sont stupéfiantes. Le sol craque sous nos pas et nous nous enfonçons par moment dans de petits canyons sculptés par l'érosion et les intempéries. L'accès à certains abords des collines peut être limité pour ne pas accentuer l'érosion.

De plus, par temps de pluie, il est déconseillé de s'aventurer trop en dehors des sentiers balisés et de la route carrossable, la boue envahissant rapidement les lieux.

Ces formations terreuses et ce sol desséché sont la preuve de la présence de l'eau lors des saisons les plus humides que sont le printemps et l'automne. Les mois les plus arides étant janvier-février et juillet-août. Cela peut paraitre difficile à percevoir mais les Bardenas peuvent être tapissées de vert.

Sur la partie Est de la Blanca, les collines deviennent un peu plus imposantes. On se rapproche de la montagne du Rallòn et de Piskerra. Ces deux montagnes sont le paradis des vautours. Il n'est pas rare de les voir décoller de leurs parois abruptes. Cependant, la présence de ces rapaces et leur protection imposent aux autorités de la réserve de fermer les sentiers de randonnée menant à leur cime afin de faciliter la reproduction. Ainsi, chaque année, ces montagnes sont fermées aux randonneurs six mois, entre février et septembre. Des panneaux indiquent l'impossibilité de franchir les délimitations des zones protégées. Si vous visitez les Bardenas Reales en dehors de cette période, l'ascension de Piskerra se révèle être le plus beau point de vue sur les ravins de grés, typiques des Bardenas. Il ne faut donc pas hésiter à enfiler ses baskets. Nous concernant, nous nous contenterons d'une contemplation de loin mais pas moins spectaculaire.

Ces falaises sont le lieu de vie de dizaines de vautours. Par moment, nous les voyons tournoyer au-dessus des champs et des ravins.
Tout au long du trajet contournant le polygone de tir, de petits promontoires permettent d'apprécier la vue sur ces monticules de roches et de terres qui s'élèvent au-dessus de la dépression de la Blanca.
Le ciel se dégage progressivement au-dessus des Bardenas. Quelques lenticulaires et cumulus subsistent mais la masse d'air s'assèchera drastiquement au fil des heures dans cette région subdésertique.
En direction de l'Ouest, à l'opposé de l'entrée de la Réserve depuis Arguedas, la plaine s'étend au loin. On observe ici les deux limites au caractère désertique des Bardenas Reales : un étang et un champ agricole. De l'autre côté de ceux-ci, on devine la piste qui permet aux véhicules de parcourir ces lieux. Encore après, c'est le polygone de tir.
La vastité des lieux rend difficile d'appréhender la taille des différents reliefs. Mais dès que l'on s'approche, ce sont des ravins, des parois, des montagnes de plusieurs centaines de mètres qui s'érigent devant nous. Une question nous taraude par moment : sommes-nous bien en Espagne ?
En s'enfonçant dans les petits canyons, la chaleur est écrasante, peu ou pas d'air, mais l'ambiance reste inédite.
Il a craqué sur la montagne craquelée.
En quelques centaines de mètres, on passe d'une zone totalement dépourvue de végétation à une autre beaucoup plus vivante où quelques touffes d'herbes et arbustes résistent à la chaleur.
Tout à droite, on remarque que la piste carrossable traverse ces petits dômes et ravins terreux.

Au milieu de la plaine, il n'est pas rare d'apercevoir ces tornades de poussières bien typiques des zones désertiques. On croirait à un mirage dans un premier temps puis au fur et à mesure de son déplacement, la tornade se densifie. En un clin d'oeil, elle peut s'évanouir sans prévenir. Aussi appelés ''Dust Devil'' aux Etats-Unis ou ''Willy-Willies'' en Australie, ces tourbillons de poussières sont fréquents dans la zone. Notamment lorsque le Cierzo se met à souffler. Ce vent assèche grandement la masse d'air des Bardenas et est en partie responsable de l'aridité des lieux.

Après avoir effectué environ 70% du parcours contournant le polygone de tir, on peut bifurquer sur la route menant à la seconde entrée de la Réserve des Bardenas via El Paso. On quitte ainsi la Bardena Blanca pour monter sur El Plano. Un vaste plateau composé de quelques canyons mais surtout de champs agricoles. La végétation y est plus abondante et les reliefs moins impressionnants mais cet itinéraire est tout aussi dépaysant.

La route en direction d'El Paso s'effectue en aller-retour si l'on veut reprendre le circuit de la Blanca. Une fois à la limite du polygone de tir, on se dirige vers la formation géologique la plus emblématique des Bardenas Reales : El Castil de Tierra.

De retour sur la piste de la Blanca. Ce petit canyon délimite le Polygone de Tir.
Quelques ravins avant d'arriver près du Castil de Tierra.
Cette impressionnante cheminée de fée de quelques dizaines de mètres de haut s'enracine dans le Désert des Bardenas.
A son pied, quelques canyons empêchent les curieux randonneurs de poursuivre leur route dans les steppes désertiques.

Bien qu'il s'agisse de l'emblème le plus connu des Bardenas Reales, le Castil de Tierra est probablement la formation géologique la plus fragile du moment. Elle aussi victime de l'érosion, sa finesse sommitale est une preuve de sa disparition prochaine. Les intempéries, le vent, les mouvements de la terre fragilisent sa structure de grés. Pour ralentir ces phénomènes érosifs, les touristes ont l'interdiction de s'approcher de la cheminée. Un sentier permet de la contourner pour en apprécier tous les angles de vue.

Autrefois de forme tabulaire comme les collines que l'on aperçoit en arrière-plan, l'avenir des formations géologiques des Bardenas Reales se veut être similaire à celui du Castil de Tierra. On ne stoppe pas l'érosion.
Face au Castil de Tierra, d'autres montagnes, plus imposantes et moins érodées s'érigent face à nous. Elles regardent, impuissantes, leur avenir qui s'écrit devant elles.

On quitte le Castil de Tierra pour la terminaison du circuit de la Blanca. Un dernier lieu nous invite à quitter notre véhicule et à nous aventurer sur les ravines des Bardenas Reales. C'est le Cabezo de las Cortinillas.

L'envers du décor !

De nombreuses petites cabanes parsèment les Bardenas Reales. Parfois abandonnées, parfois en ruine ou parfois habitées de manière saisonnière, ces petites installations appartiennent aux agriculteurs de la région. Elles s'immiscent parfaitement dans le paysage et leur authenticité offrent aux touristes arpentant les Bardenas un léger voyage dans le temps.

Au pied du Cabezo de las Cortinillas, on voit bien les méfaits de l'érosion avec les strates de roche dures qui s'affaissent du fait de la fragilité des strates de roche tendres comme le grés ou l'argile. Ces chutes de blocs ont conduit la Réserve à fermer l'accès au Cabezo de las Cortinillas, l'escalier menant à sa cime étant devenu instable et est en partie détruit. Cependant, on peut tout de même y accéder mais cela s'effectue à nos risques et périls.

C'est en pleine conscience des risques que nous partons à l'assaut des centaines de marches conduisant au Cabezo de las Cortinillas.

De là-haut, la vue sur les collines entourant le Cabezo mais également sur le reste de la Réserve est saisissante. Le Désert des Bardenas Reales s'étale à perte de vue.

En direction de la Piskerra et du Rallòn. En arrière-plan, les cumulonimbus déversent probablement leurs précipitations sur la chaîne pyrénéenne.
Sur cette photo, on voit bien la délimitation entre la Blanca (la vaste plaine au pied de la colline où nous nous trouvons) et El Plano au loin face à nous.

On quitte le Désert des Bardenas Reales en fin d'après midi. Il est important de savoir que la Réserve n'est accessible qu'à partir de 8h du matin jusqu'à une heure avant le coucher du soleil. Ainsi l'accès nocturne est interdit.

Le soir, nous arpenterons les ruelles de Tudela, la principale ville présente aux abords du Désert des Bardenas. L'ambiance festive sera cette fois-ci au rendez-vous puisque c'est la saison des ferias en Espagne. Fort heureusement pas de lâcher de taureaux ce soir-là mais musiques, cris, joie, nourriture et bières à gogo. De quoi nous revivifier pour notre deuxième journée dans les Bardenas Reales.

Jour 2 : Traversée de la Bardena Negra et de la Bardena Aragonaise.

La Bardena Blanca se visite facilement en une journée. Possiblement deux si le temps n'est pas au beau fixe. De notre côté, nous décidons de changer de zone pour la deuxième journée de visite de la région des Bardenas. C'est donc en direction de la Bardena Negra et de ses pinèdes que nous allons. L'aridité baisse d'un cran mais la chaleur reste bien présente.

On traverse les champs d'éoliennes présents en nombre dans ces régions espagnoles.
Les routes sont bien plus vallonées que dans la Bardena Blanca. On gravit quelques pentes forestières pour arriver sur des plateaux offrant une vue de par et d'autre de la région. Ici en direction des Monts Ibériques et de leur point culminant : le Moncayo 2316m. La plaine au premier plan n'appartient pas aux Bardenas Reales, il s'agit de la plaine de l'Ebre.
Côté Bardena Negra, on retrouve les pinèdes et les champs agricoles. Tout en haut à gauche, on distingue encore la Bardena Blanca.
En direction de la province d'Aragon.

Majoritairement dans la province de Navarre, les Bardenas Reales et notamment la Bardena Negra se situent partiellement dans la province d'Aragon. Bien moins tourististique, elle n'en garde pas moins son caractère sauvage. Les pistes sur les plateaux permettent divers points de vue. Notamment celui du Sanctuaire de Sancho Abarca, à l'extrémité Sud-Est des Bardenas Reales.

Depuis le Sanctuaire, la Negra est au premier plan, la plaine de l'Ebre au second (on remarque la verdure entourant le fleuve) et enfin les Monts Ibériques composent l'arrière plan.

Pour ne pas rebrousser chemin, on redescend du sanctuaire en direction du village de Tauste pour reprendre au Nord-Ouest la direction de Tudela. Sur le chemin, de petites pistes carrossables nous intriguent. En les empruntant, nous nous dirigeons vers le dernier point remarquable des Bardenas Reales : El Cabezo del Fraile, une colline solitaire où la roche rouge et ocre se mélange dans le paysage désertique.

Au centre le Cabezo del Fraile.
Le canyon menant au Fraile. Au pied de la montagne, un sentier de randonnée permet d'accéder à sa cime mais là encore, il faut penser à embarquer un minimum d'eau.

Comme dit précédemment, l'accès au parc des Bardenas Reales se termine une heure avant le coucher du soleil. Il n'est donc pas possible de flâner dans la Blanca pour profiter des dernières lueurs sur les ravins et les collines de grés. Pour le dernier soir et le coucher du soleil, nous optons donc pour un belvédère à l'entrée de la réserve permettant d'avoir une vue sur la totalité de la Blanca. Il s'agit du Mirador du centre d'informations. Vers 21h, nous nous posons devant la table d'orientation, en attendant que les couleurs du crépuscule se révèlent au-dessus des Bardenas.

En direction de la Piskerra et du Rallòn. Sur la gauche, au loin, c'est bien les cimes pyrénéennes qui se décalquent.
Puis le rose prend place dans le ciel espagnol.
Les plus hautes collines des Bardenas conservent plus longtemps les derniers rayons lumineux.
En direction du Cabezo de las Cortinillas (au second plan). On perçoit davantage les Pyrénées Atlantiques et les quelques sommets de plus de 2000m qui les composent.
Une colline récemment brulée par un incendie ravageur nous cache les derniers rayons.
Plein Ouest, d'immenses cumulonimbus forment une muraille derrière le Moncayo. En regardant l'image satellite, on comprendra que ces géants nébuleux se situent pile au centre de l'Espagne, non loin de la capitale Madrid.

On quitte définitivement les Bardenas Reales pour retrouver notre lieu de villégiature. Le ciel espagnol nous réserve un dernier petit spectacle avec l'apparition d'un léger croissant de Lune au-dessus de la campagne navarraise.

Deux jours nous ont amplement suffit pour découvrir les Bardenas Reales. Peut-être qu'avec l'accès aux collines de la Piskerra et du Rallòn, un jour supplémentaire pour les parcourir aurait été nécessaire. Ce petit bout désertique en plein coeur de l'Espagne saura vous surprendre et vous émerveiller et ce, à n'importe qu'elle saison. Bien moins fréquenté que les côtes ibériques, ce Monument Valley à l'européenne, encore peu connu en France, peut se révéler être une expérience inoubliable. Qualifiées de désert, les Bardenas se révèlent variées : aridité, steppes, agriculture, forêt. Une seule constante : aucun habitat permanent sur ces 42 000 hectares.

Des paysages tout droit sortis de notre imagination ou de nos souvenirs sur le Nord du continent africain, l'Ouest américain ou l'Australie à moins de 3h de la frontière franco-espagnole. Dépaysement garanti !

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ITINÉRAIRE DANS LES BARDENAS REALES :

Jour 1 :

  • Itinéraire A entre Arguedas et le Centre d'informations (tracé rouge)
  • Itinéraire vert autour du Polygone de Tir (sigle La Blanca)
  • Aller-retour sur l'itinéraire vert en direction d'El Paso sur l'Est d'El Plano (route D jusqu'à la limite du parc)

Jour 2 :

  • Itinéraire F entre Fustiñana et la NA-125
  • NA-125 vers l'Est jusqu'au croisement avec l'itinéraire vert longeant la Negra
  • Traversée jusqu'au Sanctuaire Sancho Abarca
  • Itinéraire rouge en direction de Tauste (hors Bardenas et hors carte)
  • Remontée NA-126 vers Tudela et aller retour sur itinéraire vert à l'extrémité Sud des Bardenas Reales (El Fraile)
Created By
Nicolas Thiers
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