Ci-dessus : dans la lanterne du phare de Sidi Boubkir.
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Pour la 64e fois au Maroc…
Rabat > al jadida : 220 km.
Samîra et Jamîla, les deux bonnes âmes du Riad Marhaba. Il faut bien se dire au revoir... je suis gâtée, toutes deux m'ont offert un superbe chapeau. Merci merci, je penserai fort à vous lors des prochaines chaleurs estivales. À très bientôt.
Juste avant de récupérer le véhicule, une photo de l'estuaire du Bou Regreg, dont la marée basse fait le bonheur des pêcheurs. Il ne faut pas traîner en route aujourd'hui, pas moins de 8 phares à dénicher. Yalla !
Temara, plage Sidi Abed : 40 ans séparent ces deux photos. Nous y avons vécu 4 mois de février à mai 1985. Indispensable donc d'y faire une halte. J'ai même rencontré la propriétaire avec qui j'ai discuté un moment. Je lui ai promis de revenir. Les palmiers et les constructions ont explosé !!
Le premier de la série, le phare de Sidi Abed, tout près de la maison. La grille est ouverte, l'on peut descendre a dit le gardien, d'ailleurs il y a le club nautique et un restaurant en contrebas. Par contre les barbelés s'interposent, impossible d'aller plus près. Phare métallique marquant l'entrée du petit port où les vagues montent à l'assaut des gros rochers.
Des horizontales colorées... en cherchant vainement le phare du pont Blondin (non inclus dans la liste des 9), à l'entrée de Mohammedia. Juste en-dessous de la pharmacie, selon des sources fantaisistes.
Mohammedia : à la poursuite du deuxième, l'on tombe sur un militaire très sympathique mais intransigeant. Son conseil est de nous rendre sur la plage où, là, la vue est dégagée... dit-il ! En face les anciens bâtiments administratifs du port marchand.
Vue dégagée ??? Nous longeons périlleusement le mur d'enceinte pensant trouver une ouverture côté océan, mais que nenni, un grillage, encore une fois nous arrête. Il faut refaire la même voie en sens inverse et s'éloigner du mur afin d'enfin apercevoir le phare du Cap Mohammedia. Merci le téléobjectif.
Le troisième déjà, à l'entrée du port de Casablanca, le phare d'Oukacha, en assez bon état... pour combien de temps encore ?
Une rue qui serpente du phare à l'océan.
Casablanca : approcher le 4ème, le phare des Roches noires, est dû à la gentillesse du gardien. 105 ans cette année (pas le gardien n'est-ce-pas), situé à côté de la ligne de chemin de fer, dans un terrain assez vague de l'ONCF (Office National des Chemins de Fer), comme le terrain il est en très piteux état. Une lamentation !!! Pour son siècle d'existence l'on aurait dû penser à lui refaire une beauté.
Casablanca : une grande attente de ce cinquième du jour, le phare El Hank, imposant, grandiose, vu il y a 2 ans. Si la tour n'a pas changé, les abords ont été complètements rasés. Fini les maisons, les vendeurs en tout genre, les camionnettes des marchands ambulants de café noir, lait cappuccino mais surtout de l'ail au chocolat (sic). Pourquoi ne pas avoir rénové la maison du gardien et avoir entouré la tour de quatre immondes poteaux soutenant des spots ? Pourquoi ?
Détails et maison du gardien désaffectée, avec vue imprenable sur la grande mosquée Hassan II.
Pour arriver à ce sixième phare, " l'on n'est pas aidé " selon l'expression de Carine. La mention de Phare Cap Blanc est totalement erronée (il se situe bien plus au Sud), mais par contre l'écriture arabe indique justement le nom du phare : manâra sîdî boûbkir, à lire de droite à gauche bien sûr. De plus il est déjà très rare de trouver un panneau indicateur.
Dans le reportage ci-dessus l'on parle du saint, hélas sa recherche sera pour le prochain passage.
Phare de Sidi Boubkir, ce sera celui dont l'on se souviendra longtemps. Une dame s'affaire dans son jardin, je lui demande si je peux monter, elle appelle Omar, un jeune garçon et l'affaire est " conclue ". La situation est cocasse, c'est très étroit, délabré, rouillé, cassé mais si convivial et photogénique...
S'ensuit une séance photo hilarante, si les garçons refusent de prendre la pose, Farida dynamique et extravertie veut danser la valse et faire le pitre sur le perron. Quel moment incroyable nous avons passé tous ensemble. Et pendant que j'échangeais Instagram, Facebook et téléphone, Carine faisait le tour du propriétaire guidée par Farida. Dommage, au vu de l'heure, nous avons dû décliner le thé.
De la cuisine aux latrines, des pièces mécaniques aux fils électriques, la maison du gardien n'est plus qu'une triste ruine. Consternante époque de gens désoeuvrés, sans égard pour le patrimoine national, sans égard pour rien. Désespérant constat de la vie actuelle pour une frange d'individus.
Al Jadida, N° 8 : l'on finit en beauté et à la nuit avec ce phare de Sidi Bouafi, découvert après bien de difficulté il y a 2 ans déjà. Personne dans la cour, les drapeaux flottent dans le ciel crépusculaire, deux jeunes filles sortent d'une maison. Je m'explique, rien à faire, non l'on ne peut pas monter. Le papa de l'une d'elle n'est autre que le gardien qui est en train, tout là-haut, de contrôler l'allumage. Sitôt redescendu il me reconnaît et nous voilà de nouveau à grimper dans ce beau et grand phare. Instant de chance, de baraka, la pleine lune dont c'est le jour, illumine la ville et le marabout en contrebas. C'est absolument féérique. L'on ne voudrait jamais descendre. Flanquées de Hiba et Salma, prévenantes, armées de téléphones allumés afin de nous éclairer, nous revoici au pied de la tour. Une amie, Fatima-Zahra, arrive, joliment habillée pour les festivités de la marche verte, séance photos, échanges des N° de téléphones, nous reviendrons c'est certain. Quel chaleureux accueil.
À gauche : Carine, Hiba, Salma, Fatima-Zahra et le gardien Abdouadil avec la photo d'il y a 2 ans que je lui ai apportée.
N° 755, al Jadida, Sidi Bouafi, une lune et un marabout ou un marabout sous la lune...
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