Entre les accouchements, les activités de garde et les interventions chirurgicales programmées, les gynécologues-obstétriciens ont des missions très variées. Vincent Martin, médecin généraliste et photographe, a capturé le quotidien du service de gynécologie obstétrique du centre hospitalier d’Auxerre, avec le Dr Dellinger (chef de service), le Dr Jarillot et le Dr Blanc.
« Comme on le voit avec ces photos, on a des missions très variées. C’est un vrai métier passion où on vit des moments très forts au quotidien », commente Carole Blanc, Docteur Junior au moment du reportage photo de Vincent Martin.
Un service qui accueille la vie
Mais parfois, les accouchements ne se déroulent pas comme prévu. Le rythme cardiaque du bébé peut être anormal ou les efforts expulsifs s'éternisent. Il faut intervenir et accélérer la naissance. Selon l’engagement du bébé et son état de santé, l’équipe médicale pourra réaliser une extraction instrumentale ou devra envisager une césarienne en urgence. C’est le cas ici, où la sage-femme s’apprête à appeler l’obstétricienne de garde.
Les décisions urgentes sont aussi prises en dehors des accouchements. C’est le cœur de l’activité de garde où les soignants prennent en charge à la fois les urgences gynécologiques et les urgences obstétricales.
Les urgences gynécologiques
Cette jeune patiente arrivée aux urgences gynécologiques se plaint de douleurs abdominales. Devant un taux d’HCG positif et un épanchement intra-abdominal très important (objectivé en échographie), les médecins suspectent une grossesse ultra-utérine rompue. La jeune femme est ainsi emmenée au bloc pour une cœlioscopie. C’est une technique moins invasive que la chirurgie classique : trois ou quatre petites incisions sont suffisantes pour opérer à l’aide d’une caméra, ce qui réduit les complications post-opératoires.
Comme tout acte réalisé en urgence, ces moments sont intenses pour les soignants. Mais à côté de cette activité de garde, ils ont aussi des interventions plus routinières comme l’IVG instrumentale et des actes chirurgicaux programmés.
Les actes programmés
Chez cette patiente ayant de nombreux fibromes, un écarteur « Alexis » est mis en place avant de réaliser une hystérectomie. Les fibromes sont les tumeurs bénignes les plus fréquentes de la femme. Selon leur emplacement et leur nombre, variant d’une patiente à une autre, le chirurgien pratique soit une ablation par myomectomie, soit, comme ici, par hystérectomie.
L’hystérectomie totale peut aussi être réalisée pour traiter un cancer du col de l’utérus. Dans presque tous les cas, ces derniers sont dus à une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV) à haut risque. La prévention repose sur la vaccination contre le HPV et le dépistage.
Les hommes aussi peuvent être opérés par les médecins du service : ce patient a été opéré pour un cancer du sein. Les hommes représentent entre 0,5 % et 1 % des personnes touchées par ce cancer.
Photographies : Vincent Martin | Texte : Charlotte Leduc
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Vincent Martin