LES GORGES DU TARN By Yoyo

Ce petit séjour à Millau commence par un incontournable : la visite des gorges.

Le parcours débute par une trentaine de km en direction des Vignes ...

Ce secteur est majoritairement à l'ombre en ce tout début de matinée, avec une pointe à 12°C : manchettes et coupe-vent sont vraiment bienvenus !

Seul de chez seul, je profite des contre-jours offerts par le soleil naissant ...

Le secteur le plus pittoresque visuellement se situe des Vignes jusque La Malène, voire Ste Enimie, avec des falaises et une route très encaissée et spectaculaire à souhait ... mais plate. Ce sera pour le lendemain, en voiture, et c'est vraiment magnifique. Mais aujourd'hui, je préfère prendre de la hauteur et il va y avoir du sport ! A Les Vignes, le profil change subitement avec la difficile côte éponyme menant au point sublime et qui va se mériter : 513 m D+ en 8 km, avec de longues portions à 8% et un bon gros km à 10%, tout d'abord sur une route large ponctuée d'épingles, avant de se terminer sur une partie plus bosselée mais un peu plus facile.

Comme d'habitude là-haut, le jeu en valait la chandelle !

Sublime ... point !

La route se poursuit sur le Causse de Sauveterre, avant de plonger brutalement vers La Malène où m'attendent les célèbres et fantastiques lacets.

La route se tortille à flanc de falaise pour s'extirper des gorges et rejoindre le Causse Méjean. La prise d'altitude est ultra rapide et offre quelques points de vue eux-aussi sublimes.

Le 2ème effort du jour est violent, avec 8-10% sur 4 km ...

... et va se poursuivre sur le plateau avec une petite 10aine de km de faux-plat et de montées ... vent de face.

Midwest américain ? Steppe scandinave ? ... Au milieu de nulle part, petit point mobile dans une sorte de prairie infinie, j'ai un peu l'impression de faire du surplace avant de redescendre vers Meyrueis.

Arrivée sur Meyrueis ...

Là, le vent m'est enfin majoritairement favorable pour la loooooongue descente des gorges de la Jonte. 20 km en pente +/- douce ponctués d'une légère remontée ... qu'est-ce que c'est long !!! Bon courage pour qui voudrait pédaler dans l'autre sens, surtout avec ce vent !

J'arrive à Le Rozier pour l'ultime difficulté du jour ...

Il s'agit de remonter sur le Causse Noir cette fois pour rejoindre mon point de départ. Il y avait certes plus simple, mais bon ... on ne se refait pas ! 6 km pour 360 m D+, c'est théoriquement plus digeste. Mais entre le manque d'entraînement cette année, le vent de face (presque) toute la journée, je me vois contraint de mouliner plus modestement face à la pente.

A la fatigue physique va s'ajouter une sorte de découragement mental : mais quand est-ce que ça s'arrête de monter ???

Sur une 10aine de km interminables, la route s'élève de nouveau de 200m D+ environ : une côte, un faux-plat ... chouette ça redescend ! A non, un nouveau coup de cul, un faux-plat ... De plus l'eau de la fontaine où j'ai refait le plein des bidons a un goût de piscine et s'avère imbuvable ...

Bref, j'en ai plein les socquettes quand enfin arrive la descente finale pour rejoindre le camping où je vais pouvoir vider quelques godets ... Quelle entrée en matière !