La Chapelle Janvier 2025

Tout commence devant La Gare du Nord

La gare du Nord actuelle, située place Napoléon III, a été construite de 1864 à 1865, par l'architecte Jacques Hittorff (1792-1867). Alliant style néo-classique et structures métalliques, elle dispose d'une verrière large de 72 mètres et haute de 38 mètres à laquelle sont adjointes deux verrières auxiliaires. La façade est ornée de 23 statues représentant les villes desservies par la compagnie. Devant la gare se trouve la place napoléon III (anciennement place de Roubaix). Avec plus de 700 000 passagers qui l’a fréquentent chaque jour, ce qui fait en cumulé plus de 200 millions de voyageurs par an, elle est devenue la plus grande gare d’Europe et l’une des plus importantes au monde, un succès qui était loin d’être acquis d’avance, tant la place a toujours manqué sur le site sur lequel elle a été construite. Telle qu’on l’a connait aujourd’hui, la gare du Nord a plus de 150 ans et des métamorphoses, elle en a subit pour digérer des flux de plus en plus importants d’usagers. C’est simple, elle a pratiquement toujours été en travaux. Des locomotives à vapeur aux TGV, des dessertes de banlieues aux prestigieux express internationaux, ses rails en ont vu passer des trains ! Mais sa façade monumentale qui en fait l’un des plus beaux monuments de Paris, n’a pas bougée.

Sa Facade : Le bâtiment central est flanqué de deux galeries qui se terminent par deux pavillons plus petits matérialisant la cour des départs à l’ouest et celle des arrivées à l’est. 23 statues, réalisées par 13 des plus grands sculpteurs de l’époque représentent les gares desservies. Européennes en haut, françaises en dessous. Celle représentant Paris domine l’ensemble. Ses dauphines sont Bruxelles et Varsovie à l’ouest, Londres et Vienne à l’est. Puis viennent Amsterdam, Francfort, Berlin, et Cologne. A l’étage du dessous, se trouvent Amiens, Arras, Beauvais, Boulogne, Calais, Cambrai, Compiègne, Douai, Dunkerque, Laon, Lille, Rouen, Saint-Quentin et Valenciennes. La façade fait plus de 180 mètres de long, pour 30 mètres de haut

Vous voulez en savoir plus ? :https://fr.wikipedia.org/wiki/Gare_de_Paris-Nord

Après cette incitation aux voyages direction l'hôpital Lariboisière qui tient son nom en 1854 d'Élisa de Lariboisière qui lui léga une grande partie de sa fortune. Décidé suite à la crise de choléra de 1832, les travaux commencèrent en 1846.

La structure adoptée est celle d'un hôpital pavillonnaire, où les bâtiments sont disposés en figure symétrique de « double peigne ». C'était la structure moderne de l'époque, dont le premier modèle de référence est l'Hôpital de la marine royale de Stonehouse édifié à partir de 1758, près de Plymouth. Ce double peigne (une longue galerie faisant le dos, et les bâtiments les dents du peigne) s'organise de part et d'autre d'une vaste cour centrale où se trouve la chapelle. Il se compose de dix ailes (cinq de chaque côté, est et ouest), dont six d'hospitalisation (trois pour les femmes à l'ouest, trois pour les hommes à l'est). Ces bâtiments sont à trois niveaux, complétés par quatre ailes de service aux angles du quadrilatère
Située dans l'enceinte de l'hôpital la façade de la chapelle est ornée de trois statues, représentant les vertus théologales : La Foi, La Charité, L'Espérance (1855), œuvres de Julien-Charles Dubois (1806-1891). Les douze verrières représentant les apôtres sont de Claudius Lavergne (1815-1887) et furent réalisées de 1856 à 1857. Les peintures murales (1858) sont de Louis Matout (1811-1888). La chapelle abrite le monument funéraire de la comtesse Élisa de Lariboisière (1794-1851), avec un groupe sculpté par Carlo Marochetti (1853)

On continue vers la goutte d'or et plus particulièrement vers la rue Polonceau qui avait pour rôle, à son origine, de desservir les cinq moulins qui se trouvaient sur la butte des Couronnes. Elle est précédemment appelée « chemin » et « rue des Cinq-Moulins », puis « rue des Meuniers », « chemin des Couronnes » et finalement « rue des Couronnes » du nom de la butte éponyme située plus ou moins à l'emplacement du square Léon.

Elle faisait autrefois partie de la commune de La Chapelle. Après le rattachement de La Chapelle à Paris par la loi du 16 juin 1859, la rue des Couronnes est officiellement rattachée à la voirie parisienne par un décret du 23 mai 1863, faisant suite à une délibération du Conseil municipal de Paris du 6 février de la même année et prend sa dénomination actuelle le 24 août 1864

En 1837, Polonceau, un ingénieur en chef de la Compagnie du chemin de fer, habitué à travailler le métal, met au point les fermes métalliques, dites "fermes Polonceau". Les fermes sont des éléments de charpente triangulaires chargés de supporter le poids de la couverture du toit. L’utilisation du métal présente plusieurs avantages :- Plus fines que les pièces de bois, ces fermes permettent de prévoir de plus grandes ouvertures dans les toitures, sans remettre en cause pour autant la solidité du bâtiment.- En remplaçant les fermes en bois par des fermes en métal, Polonceau allège la structure et annonce le début de l’architecture métallique.- Par ailleurs, les progrès de la production métallique permettent de produire ces pièces en nombre, de façon standardisée. Les délais de construction en sont accélérés .Les hangars, les halles mais aussi les nouvelles gares construites avec des verrières utilisent ces fermes Polonceau

On poursuit vers la rue Max Dormoy en passant par la place Cheikha-Remitti et la rue Jean-François Lépine qui surplombe les voies de la gare du nord

L'ouverture de la rue est déclarée d'utilité publique par un décret du 13 décembre 1892. Le percement de la rue nécessite l'expropriation puis la destruction d'immeubles sur la rue Stéphenson, sur l'impasse de Jessaint (aujourd'hui disparue) et sur la rue de la Chapelle (actuelle rue Marx-Dormoy). La voie nouvelle a pris sa dénomination actuelle par un arr��té du 28 juillet 1896.

Le pont Jean-François-Lépine, qui prolonge la rue au-dessus des multiples voies de la ligne de chemin de fer du Nord, a été construit en 1897

Marx Dormoy, né le 1er août 1888 à Montluçon et mort assassiné le 26 juillet 1941 à Montélimar, est un résistant, et homme politique socialiste français. Membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), il est notamment président du conseil général de l'Allier de 1931 à 1933, sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil en 1936 et ministre de l'Intérieur de 1936 à 1938, puis à nouveau en 1938 Sa longue biographie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marx_Dormoy

Église Saint-Denys de la Chapelle, malheureusement fermée le mardi mais le hasard ... ?

Probablement située sur l'emplacement des ruines d'un temple romain dédié à Bacchus, l'église actuelle a été édifiée par Maurice de Sully, sur les fondations d'une chapelle décidée par sainte Geneviève en 475, le long de la vicus Cattuliacus, du nom de Catulla, la noble romaine qui enterra les martyrs. C'était à mi-chemin du tombeau de saint Denis dont la sainte désirait développer le culte. La chapelle se voyait être une étape pour son pèlerinage et le lieu devint le village de La Chapelle. Plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Denys_de_la_Chapelle

Située juste à côté, la basilique Sainte Jeanne d'Arc, est beaucoup plus récente malgré son architecture "moyenâgeuse" toujours fermée mais ... ?

Elle fut construite suite à un vœux de l'abbé Margand qui pris l'engagement solennel d'élever une basilique dédiée à Jeanne d'Arc si Paris n'est pas touché par les armées allemandes durant la guerre de 1914-1918. Plus d'infos : https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Sainte-Jeanne-d%27Arc_de_Paris
Dans le square de la Madone se trouve un puits artésien qui atteint la nappe de l'Albien du bassin de Paris. Il est le successeur d'un premier puits, foré dans le square Paul-Robin de 1841 à 1864 et terminé en 1867. À la suite de l'obstruction du premier puits, il a été à nouveau creusé vers 2000, dans ce parc. A côté sur le mur d'un immeuble se trouve une statue de la Vierge placée dans une alcôve, à l'angle de la rue de la Madone et de la rue des Roses
Le 19 Juin 1863, le Préfet Haussmann autorisa les travaux de forage du puits artésien de la place Hébert, dans le but d'alimenter le quartier de la Chapelle. Après onze années de travaux, un éboulement se produisit qui nécessita un curage du puits. En 1883, l'eau fut atteinte à 719 mètres de profondeur. Elle permit d'alimenter la piscine municipale bâtie en 1895. Ce puits, par sa profondeur et ses dimensions, était remarquable pour son époque. Le forage d'origine étant devenu inexploitable, un nouveau forage a été réalisé en 2000. Puisée à 740 mètres de profondeur, l'eau des sables de l'Albien est à l'abri des pollution modernes. Cette ressource vous est offerte par cette fontaine

Sur le chemin du marché de l'Olive, rencontre impromptue avec le gardien de l'Église Saint-Denys de la Chapelle, qui, très gentiment nous ouvre les portes et nous permet de rentrer dans l'église et la basilique

Église Saint-Denys de la Chapelle
La Basilique

Et pour finir cette promenade direction le marché de la Chapelle où s'est tenu en juin, pendant de nombreux siècles, une foire très importante : https://fr.wikipedia.org/wiki/Foire_du_Lendit

Le marché de La Chapelle, aussi appelé marché de l'Olive, du nom de la rue de l'Olive qui le longe, est un marché couvert situé dans le quartier de la Chapelle du 18e arrondissement de Paris. La halle qui abrite des commerces de bouche permanents a été construite de 1883 à 1885 par Auguste-Joseph Magne, suivant l'exemple des halles centrales de Paris dues à Baltard. Les plans sont disponibles sur le site des bibliothèques patrimoniales de Paris. A l'origine le nom de l'Olive était attaché à Charles Liénard de l'Olive, colonisateur de la Guadeloupe au XVIIe siècle

Merci à Yves de nous avoir fait découvrir ce quartier, et à bientôt pour de nouvelles balades

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