Ci-dessus : azib amdouz, honneur à nos mules si vaillantes !!
Cliquer sur les photos pour les agrandir puis les réduire, fonctionne aussi sur smartphone…
Pour la 63e fois au Maroc…
Tizi n'Oughri > Aguerd > azib Amdouz, 13,2 km ; 594 m D+ ; 622 D- = 20,5 km-e !!
Rien de tel pour bien commencer la journée que les délicieuses crêpes de notre Ibrahim.
Les brumes matinales nimbant encore les sommets, nous commençons directement par une descente, assez douce et pas trop caillouteuse pour une fois. Le temps de flatter une des mules (photo Tresse) et c'est parti !
Déjà 2 h que nous avons quitté le bivouac... petite pause " chouchou " bienvenue à l'ombre d'un rocher. Ouf !
Belek, belek, vite vite l'on se gare pour faire place aux mules. Brahim, suivi de Houssayn les dirigent dans ce chemin très étroit. L'on rentre ventre et fesses !!
Tresse prend la pose puis immortalise la vallée.
Tizi n'Oucheg, le premier village d'une série de 3. Dans les ruelles brûlantes que les femmes aspergent d'eau, les constructions sont en pierre bien jointes et les barreaux d'une nouvelle fenêtre, artistiquement confectionnés en bois.
Anamer, le 2ème village, où les enfants, très agréables et pas mendiants du tout (ils nous épargnent la litanie " bonbons, stylous, dirham "), reviennent de la cueillette des figues afin de les apporter à la coopérative. Ils ne manquent pas de nous en proposer, 1 dirham pièce, elles sont délicieuses, le bivouac est proche l'on en achète pour la troupe.
L'on commence à sentir la fatigue. Le guide a dit que l'arrêt repas serait juste à la sortie du village... mais lequel ?
Et ce sera 2 h 30 plus tard, bien plus loin que le 3ème douar d'Aguerd, que l'on arrivera à l'endroit du " piche-nique " du jour, où l'ombre commence déjà à se sauver. Les notions de sortie du village ne sont pas les mêmes pour tous !
Allez, courage, yalla ! Une cascade : zut pas le temps pour une petite douche... que l'on prendra un peu plus loin sous ces grosses gouttes d'orage, qui nous rafraîchissent à peine.
Ibrahim, flanqué de Houpette, d'Abdeljalil et de 2 étages d'oeufs, nous dépassent dans un passage bien difficile pour les bêtes.
Les bergeries sont bien gardées...
Séquence flous...
Nous voici arrivées au bivouac, un peu plus tôt que les jours précédents, juste avant un gros orage, mais d'assez courte durée. Nous avons donc pris possession de la tente verte, très judicieux pour être ensemble, regarder si la pluie cesse, mettre sécher le linge à l'intérieur, discuter et jouer aux cartes en attendant l'éclaircie.
De belles couleurs, des gours plein d'eau, le beau menace...
L'on profite d'une accalmie afin de faire un peu de ménage, de sortir la lessive, de rentrer la natte plastique sur le bord intérieur de notre logis et de constater que la tente, si fortes bourrasques il y avait, n'était pas très bien tendue !!!
... c'est le moment de la promenade du soir : Tresse devant l'immensité, la mule qui boit à satiété, le four à pain niché sous un gros rocher et la roche qui se prend pour une divinité !
Séquence cabane de pêche...
Il n'y a vraiment que l'équilibriste Valentine qui soit capable de gérer cette situation sans tomber dans la cuvette !!!
.
Je soulève mon sarwal afin de montrer mes chaussettes. Qui a dit que Napoléon Bonaparte n'avait jamais mis les pieds au Maroc ? Il s'y est quand même intéressé en 1808 en envoyant un espion afin qu'il rende compte des travaux de défense du pays en vue d'une éventuelle conquête et (afin d'être agréable au sultan Moulay Slimane) fait libérer des prisonniers marocains détenus à Malte.
Nous sommes bien toutes les quatre, alignées dans notre tente douillette. Et dire que nous ne l'aimions pas il y a 2 ans !! Il n'y a que les imbéciles...
Notre hébergement : bivouac de l'azib Amdouz.
Et enfin un marabout…
Nº 982, Anamer, Sidi Amer
Renseignée par plusieurs messieurs se dorant au soleil, qui m'indiquent que ce mausolée aurait plus de 3 siècles. Il n'en a pas l'air ! Hélas une fois de plus le temps manque pour aller le voir de près. Encore un lieu où revenir.
Crédits :
©dominique@docker.ch