Alain CLODET
professeur de saxophone, chef d'orchestre et conseiller aux études
« J’ai commencé un parcours de musicien très jeune à l’école de Barentin avec Philippe Lecras, puis au Conservatoire de Rouen, dans la classe de M. Paulin, où j’ai suivi tout un parcours de saxophone classique. Puis j’ai croisé sur mon parcours des gens comme Rémi Biet et Laurent Dehors, que j’ai suivi à l’École d’Improvisation Jazz de Mont St Aignan. Ça m’a ouvert des champs incroyables. Suite à ça est venue l’envie de transmettre des choses, d’enseigner. J’avais quelques écoles dans le secteur, Yerville, Montville, Grand Quevilly, dans les années 90. Et je suis toujours à Montville, et à Quevilly mais uniquement pour la direction d’orchestre. Et s’est présenté le poste de SER en 1999. En 2001 j’ai pris la direction de l’orchestre en complément des heures de saxophones.
Moi je suis sur de l’enseignement participatif. Bien sûr j’ai mes objectifs avec les élèves, mais à un moment donné eux aussi m’amènent ce qu’ils ont envie de faire, et on ouvre, et tout est possible. Je n’ai pas restriction stylistique : s’il ont envie de travailler du R ’n B, on le fait; si ensemble on a envie de travailler du classique, on le fait. Moi ma formation est classique et je suis plus sensibilisé à certains styles, mais je ne me sens pas saxophoniste classique. Je ne me sens pas saxophoniste de jazz non plus. Je suis un peu hybride.
Après avoir passé le Diplôme d’État de saxophone j’ai eu envie de valoriser un peu mon expérience en direction d’orchestre et j’ai passé mon DE de direction d’orchestre. Je suis plutôt sensibilisé aux orchestres à vent qu’aux ensembles à cordes même si j’ai cette ouverture, mais ce qui m’intéresse c’est la diversité. Et faire ce qu’on a fait ce matin avec les enfants du « T’as qu’à jouer », faire des tests, de la création ensemble, gratter ensemble, apprendre ensemble en fait. Les élèves nous font apprendre en même temps qu’on leur apprend. Et c’est ici que j’ai trouvé le plus de diversité. Et c’est pour ça que j’ai postulé sur le poste de conseiller aux études. J’avais envie de poser mes valises dans un établissement, et c’est à SER que j’avais… tous les possibles en fait. Que ce soit sur l’enseignement ou sur la partie administrative. Tout cela fait que j’ai un équilibre dans ma vie d’enseignant, dans ma vie d’encadrant, et dans ma vie artistique. J’en profite! »
Gwenaëlle MENGUY
professeure de violon
« J’ai été Stéphanaise, et j’ai été dans cette école de musique quand j’étais plus jeune. J’ai fait partie de l’ensemble orchestral de SER quand j’étais en CM2 ou en 6me. J’avais été heureuse d’être ici. Donc quand j’ai découvert qu’il y avait une place ici je me suis dit que ce serait chouette.
Ça fait 25 ans que je suis là! À temps complet jusqu’à présent mais maintenant j’ai un deuxième métier, je suis kinésiologue à Isneauville. J’ai été en disponibilité pour création d’entreprise, et cette année je suis à 70%. Je ne joue plus beaucoup sur scène. Je joue principalement à des concerts du Nouvel an avec l’orchestre du Havre et celui de Gravenchon. Récemment j’ai joué le Requiem de Mozart à Grand-Couronne. Avant je jouais beaucoup, et à un moment donné ça s’est raréfié. Je joue de moins en moins. Et depuis que j’ai découvert la kinésiologie, une énorme découverte, ça occupe beaucoup mon temps, mes recherches, mes formations, mes vacances, et tout ça.
Et je trouve du sens à être ici dans ce Conservatoire particulièrement, parce que j’y ai été élève, mais aussi parce qu’on touche un public assez varié. On peut avoir des milieux socio-culturels différents, et ça me plaît. J’aime bien l’idée d’aller toucher des p’tits loups qui au départ n’auraient pas forcément fait du violon. D’aller les chercher. On organise des parcours découverte, on les rencontre avant, c’est une rencontre entre un petit, un instrument et un prof. Et j’aime bien ces rencontres-là. »
Marion ELOY
professeure de flûtes à bec et musique ancienne
« J’ai découvert la musique ancienne au Conservatoire de Dieppe : flûte à bec, viole de gambe, clavecin jusqu’à mes seize ans, et en parallèle un peu de clarinette aussi, donc six jours sur sept au Conservatoire! Et j’ai décidé très vite, vers 12-13 ans, d’être professeur au Conservatoire. Je savais que jouer c’était un plaisir, mais l’enseignement ça a été très très vite mon but de carrière. Je me suis perfectionnée en musique ancienne à Paris, j’ai passé mon diplôme de prof à Poitiers, puis j’ai enseigné dix ans au CRR de Limoges, où je me suis formée en musique traditionnelle : flûte et tambour mais aussi cornemuse de Gascogne et du Limousin. C’est les concours de la fonction publique qui m’ont amenée ici. J’ai obtenu Grand-Couronne en 2019 puis SER en 2020. Et je m’estime hyper chanceuse de travailler pour des collectivités qui nous font confiance pour la diffusion de la musique ancienne.
Je suis partie de un élève il y a quatre ans et demi, et là la classe va être remplie l’année prochaine. Ça prouve que les enfants ne sont pas forcément attirés par une esthétique mais vivent une rencontre instrumentale, ce qui est pour moi l’objet de notre présence ici. Enseigner aux enfants de 2025, c’est un défi de tous les jours : pas forcément de maintenir leur motivation, parce qu’ils sont contents de venir en réalité, mais de les maintenir dans le sens de ce qu’est un instrument de musique et ce que sont les attendus de la pratique de cet instrument. Pour ça on leur monte des super projets! Dans ma classe il y a sept enfants en situation de handicap, ça demande de se réinventer. C’est très intéressant parce qu’on développe de nouvelles qualités d’enseignant, mais quand les élèves en situation de handicap s’enchaînent, les journées sont bien remplies. »
Théo CADOT
professeur éveil & initiation à la musique
« J’ai commencé la musique à 5 ans, et ça fait 17 ans que je fais de l’accordéon; j’ai tout de suite été dans l’initiative de monter des projets. À 10 ans j’avais déjà monté un groupe de musique au Conservatoire. Je voulais être prof d’accordéon. À 14 ans j’ai commencé à donner des cours particuliers. Comme j’ai fait l’école à la maison, j’ai eu un parcours assez différent. J’ai pu travailler tôt, j’ai monté une auto-entreprise de développement web dès que j’ai été majeur. Mais la musique a toujours fait partie de ma vie. Ça a toujours été ma priorité. Et je voulais faire des concerts. J’ai rapidement travaillé avec un ami avec qui je jouais en duo, pour diriger une chorale dans un collège-lycée. C’est la première expérience que j’ai eue d’enseignement avec les enfants.
Je suis passé par la région parisienne, par La Rochelle, et je suis arrivé ici il y en 2022. Et j’ai obtenu le poste ici deux semaines après avoir emménagé. Ce n’était bien sûr absolument pas prévu. J’ai demandé à ma prof d’accordéon si elle pouvait me recommander des écoles où postuler, elle m’a conseillé de postuler à Saint Étienne-du-Rouvray. Quand je suis arrivé ici on m’a proposé l’éveil - initiation, et c’est génial! Je voulais travailler avec la petite enfance. L’année dernière j’ai fait une formation : le Diplôme Universitaire ‘La musique avec les tout petits’ et ‘La musique et l’enfant en situation de handicap’ au CFMI de Tours.
Rodolphe COUVEZ
professeur de percussions
« Ça fait pas loin de 30 ans que j’enseigne à Saint-Étienne-du-Rouvray. Avant j’étais à Val de Seine, comme élève puis comme enseignant. En tant qu’élève je suis aussi passé par Le Havre, où mon prof était Philippe Labadie, puis par le Conservatoire de Rouen, en parallèle à mes études au lycée Jeanne-d’Arc. J’ai été formé aux instruments d’orchestre, le marimba, le vibraphone… J’ai été recruté ici par Philippe Tailleux, un super bonhomme; on a travaillé beaucoup sur Musique et handicap. J’ai fait des percussions africaines aussi au début. Tout est à l’oral, c’est codifié, hyper construit. C’était bien! Puis par le biais d’Yves-Marie Dien j’ai appris des phrases de congas et de percussion en salsa; ça m’a donné envie d’étudier les congas, un instrument d’accompagnement que j’aime beaucoup. J’ai un penchant pour le marimba et j’aime beaucoup les digitaux.
Quand j’enseigne j’aime pouvoir donner un maximum de possibilités et de choix aux élèves, qu’ils se déterminent plus tard mais qu’ils aient des bases… Je n’avais pas eu d’ouverture sur l’improvisation, mais à la fin de mes études j’ai vécu en immersion avec des musiciens de jazz, une expérience frappante. Quand j’ai commencé à donner des cours j’ai été voir Jean-Marc Duménil, je suis passé dans tous ses cours. J’ai bien aimé parce que ça m’intéressait, pour apprendre à me détacher de la partition.
J’aime bien l’enseignement, et je me plais ici. Travailler à Saint-Etienne-du-Rouvray ça a été un choix. Il y a un métissage de populations et de milieux, c’est intéressant. Et parce que l’école est équilibrée, un bon ratio d’élèves, des ensembles, un bon département de musiques actuelles, un public différent. On a de la chance : les locaux, les instruments, le personnel, les salles de diffusion… C’est plaisant d’avoir accès au Rive Gauche pour les gros projets. »
Santiago VALETTI
professeur de trompette
« Je viens d’Argentine. J’ai fait le conservatoire de ma petite ville, Rio Quarto, dans la région de Cordoba, au centre du pays : du piano, de la pédagogie, plutôt de la musique actuelle, sur différents instruments. Depuis l’adolescence je suis submergé dans la musique. J’ai commencé la trompette à 24 ans, par curiosité. Après avoir déménagé à La Plata, ville voisine de Buenos Aires, la capitale, je me suis mis à étudier la trompette au conservatoire.
C’est l’amour qui a fait que je suis arrivé en France. Ma femme est normande, on a fondé notre famille avec deux garçons, on habitait tous en Argentine jusqu’au moment où la question s’est posée de venir ici. Et à un moment donné, une fois que j’avais mon diplôme, les cycles étaient terminés, on s’est dit « tant que les enfants sont petits, on peut y aller ».
On est arrivés en France, à Rouen, il y a cinq ans, et je suis arrivé au Conservatoire de Saint-Etienne-du-Rouvray il y a un an et demi. Je connaissais un peu les élèves de la classe car j’avais fait quelques remplacements de l’ancien professeur, Sylvain. Quand le poste a été ouvert j’ai couru postuler, et aujourd’hui j’ai la chance de travailler ici. Je me plais bien en France. Ça me plaît, malgré la grisaille! Au conservatoire j’ai trouvé ma place tout de suite parmi l’équipe, les élèves, la communauté en général, super sympathique, accueillante. Très vite on a commencé à monter des projets dans tous les sens, comme le festival Yes or Notes qui arrive, on va faire plein de choses entre les profs et les élèves. J’ai neuf élèves ici, de tous les niveaux. Ça se passe très bien ! »
Franck VONDERSCHER
professeur de clarinette
« Le début c’est huit ans et demi, la musique, à l’harmonie de Forges-les-Eaux, avec mon frère Olivier. Notre père avait été trompettiste à l’harmonie du Touquet. On a fait du solfège et puis ensuite mon frère a eu une trompette et moi un cornet à pistons. À onze ans j’ai commencé à faire de la musique au casino de Forges, parce que mon père était employé là-bas. C’est à cet âge-là que j’ai commencé la clarinette, que j’ai étudiée ensuite au Conservatoire de Rouen. Je ne me disais pas que j’allais en faire mon métier! J’ai donc appris un autre métier. Mais j’ai fait l’armée dans la musique et ensuite j’y suis vraiment revenu. J’ai travaillé dans différentes écoles, des associations… et c’est là que j’ai appris le métier de pédagogue et passé les concours : à Malaunay, Pont Audemer, Yvetot, Saint Valéry en Caux… Et je suis arrivé à Sant-Etienne-du-Rouvray en septembre 2024, c’est tout récent! Je remplace Nadia qui est partie à la retraite; on a la même façon de travailler, d’aborder les élèves.
Au conservatoire il y a une super ambiance, avec des gens que je connais depuis longtemps. Je l’avais déjà ressentie. Ça se passe bien ici, et ça, ça n’est pas anodin. J’aime monter des projets. À Pont Audemer on a créé un conte musical avec soixante musiciens sur scène, qu’on a ensuite rejoué à Saint Valéry avec soixante-dix! C’est prenant mais ça a un côté super sympa. Et je mélange mes élèves dans mes ensembles : c’est super important que les élèves se connaissent entre eux. Quand on parle de pédagogie et d’enseignement je me rends compte qu’en trente ans ça a énormément changé. Ici j’ai déjà fait des échanges avec les chorales d’enfants, dès le départ. Je fais venir certains élèves en cours ensemble, une heure à deux au lieu de deux demi-heures, on fait des trios, c’est bien, ça leur plaît! Il faut jouer! Plus ils joueront mieux ce sera. »
Clémence DENOYER
professeur de guitare basse et des ateliers musiques actuelles
« J’ai commencé jeune par le piano, un peu contrainte et forcée, parce que ma famille me poussait dans cette direction. Parfois il faut arrêter quelque chose qui ne nous satisfait pas pleinement… j’ai réussi à arrêter au collège, tout en entretenant un peu le piano avec mon grand-père maternel. Et j’ai repris à fond la caisse au lycée grâce à la découverte des Beatles, et notamment de Paul Mc Cartney… Ensuite j’ai passé mon Diplôme d’Études Musicales de musiques actuelles à Grand-Couronne Petit-Couronne, ensuite un cycle spécialisé en jazz au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, qui m’a fait rencontrer du monde. C’était chouette!
Je donnais déjà des cours à Déville-lès-Rouen. Puis le CEFEDEM s’est présenté à moi comme une évidence : c’était le moment, j’ai passé le concours, le Diplôme d’État, en 2015. Ensuite j’ai donné beaucoup de cours, au Trait, à St Romain de Colbosc, toujours à Déville, et ici… et puis ça a été COVID! Et je me suis rendue compte que je donnais trop de cours… donc j’ai décidé de faire davantage de concerts. Je me suis organisée pour faire un mi-temps de cours et l’autre mi-temps de concerts, donc je suis devenue intermittente du spectacle. Il faut trouver l’équilibre!
Je suis ici depuis 2019. Je suis comblée de voir la diversité de public, des âges, tout ce qu’on peut faire… L’équipe est top, c’est un territoire où on peut vraiment développer notre passion simplement et se servir de notre statut d’artiste pour transmettre cette passion. »
Anne-Fleur BOULESTEIX
professeure de piano
« J’ai fait le conservatoire de Blois, en parallèle du lycée. j’ai vraiment beaucoup travaillé mon piano à ce moment-là. J’ai eu mon Diplôme d’Études Musicales avant d’avoir mon bac, à 17 ans. Et je remplaçais ma prof de temps en temps, ça me plaisait beaucoup. Ensuite je suis allée au Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt, pour me perfectionner, et puis je suis entrée au CEFEDEM de Normandie, à Rouen. Je ne me destinais pas à une carrière de soliste et l’enseignement me plaisait beaucoup. J’ai enseigné trois ans à Brive la Gaillarde, puis je suis revenue en Normandie. Quand on m’a proposé de venir enseigner à Saint-Etienne-du-Rouvray j’ai sauté sur l’occasion, je savais que c’était bien ici. J’ai beaucoup apprécié le lieu, les locaux, et les collègues. J’ai tout de suite accroché. Depuis l’arrivée de Lucie on est très gâtés, on a de la chance, on est suivis, on est soutenus, c’est trop bien. Le public est d’une grande mixité sociale, des enfants d’horizons et d’éducations très divers, et ça fait vraiment la richesse de notre enseignement.
C’est pas toujours facile, on ne peut pas enseigner aujourd’hui comme nous on a appris, c’est un remaniement pédagogique de tous les jours parce que tout va très très vite. Pas que dans le numérique, dans le pédagogique aussi, il faut sans cesse trouver des apprentissages qui accrochent et qui soient en même temps formateurs. Et en même temps toujours susciter la motivation, parce qu’il y a un degré d’exigence indéniable au niveau de la musique; on ne peut pas progresser juste en aimant l’instrument. Donc c’est un challenge de tous les jours. On avance progressivement, on a plein de petites victoires, et je pense que l’avenir c’est de plus en plus le collectif, la pratique collective, même pour les pianistes. J’ai commencé à faire de l’improvisation, de la musique actuelle presque, notamment parce que j’ai beaucoup de demande de la part d’élèves qui veulent jouer de la musique actuelle sur le piano. Donc on cherche des partitions! Ça n’empêche pas de glisser de la musique classique : je fais des deals avec les élèves pour que eux aussi découvrent des choses ! »
Isabelle SIMON-HOULETTE
cheffe de chœur
Marion SOMBRUN
accompagnatrice piano
Marion : « Moi j’aimais pas le judo. Et c’était judo ou flûte à bec, alors j’ai pris flûte à bec. Je voulais être égyptologue… et je suis tombée sur une partition avec le prof de flûte à bec, et ça a été le coup de foudre. Je me suis dit « il faut que je sache ce qu’il y a derrière ». Et depuis je ne fais que manger des partitions. »
Isabelle : « Moi je prenais la guitare de mon père, et une baguette de batterie, et je faisais du violon avec. Et j’étais très très frustrée parce qu’aucun son n’en sortait. Donc un jour il est arrivé avec un violon et ma vie a changé. Et je me suis mise à chanter aussi. C’est un peu personnel de dire ça, mais la polyphonie, le chant, je les ai trouvés à l’église… Et mon mon Papa il dirigeait la petite chorale de la paroisse, à Barentin. Et là pour moi le chant était porteur de quelque chose de supérieur… Non pas que je sois bigote de quoi que ce soit, mais il y avait un truc. Et le côté matière sonore je trouvais que c’était incroyable! Je trouvais que ça portait plus haut la pensée humaine. Et voilà. J’ai fait de l’art appliqué, de l’expression artistique, de l’infographie.. j’étais une scientifique qui voulait devenir vétérinaire… mais c’est la musique qui revenait à chaque fois, qui me donnait les plus fortes vibrations émotionnelles. Et l’enseignement est venu de l’envie de transmettre, de partager. J’aime le côté impalpable de ce qui se passe entre différentes personnes qui ne sont pas obligées de s’entendre… mais en musique, ça marche. Un truc magique. »
Marion : « Créer ensemble, c’est extraordinaire! Moi, c’est plus égoïste, j’ai adoré savoir raconter l’histoire qu’il y a derrière la partition. Après, j’ai fait d’autres instruments, je me suis essayée à plein de choses, j’ai fait du chant gospel, de la comédie musicale, j’ai un peu tout exploré. Et ça m’a plu d’avoir ma classe en tant qu’enseignante quand j’étais prof de piano, parce que je pouvais gérer tout ce côté « travail de groupe » pour faire des spectacles. Ici, ce qui est génial dans ce métier d’accompagnatrice, c’est d’être à la croisée de plein de départements, de participer à plein de projets différents, c’est vraiment extra. J’adore la polyvalence du conservatoire : on a de la musique ancienne, de la danse… Je m’éclate à accompagner la danse — je me suis découverte capable d’improviser alors que d’habitude je passe mes journées à lire des partitions. Accompagner les danseurs c’est être à l’écoute du mouvement des élèves, je trouve ça fantastique! »
Isabelle : « pour moi aussi le mouvement c’est hyper important. Dans le geste instrumental. Je pense que le violon m’a plu aussi pour ça. Même le chant, je ne peux pas l’imaginer avec des enfants statiques. Et avoir la matière des voix dans ses mains, je trouve ça incroyable. »
Crédits:
Interviews et photos : Loïc Seron.