Puissance de la terre sauvage, énergie de la couleur
Gloopop explore la question de l'équilibre notamment celui qu'on peut percevoir dans la nature quand elle est laissée libre d'elle-même. L'équilibre fragile et tendu entre les contrastes de couleurs mais aussi de matières et de textures. Sur une base de terre sauvage puisée autour de l'atelier, ce geste ancestrale rencontre l'insolence des couleurs affirmées
"Gloopop" comme un bruit, une onomatopée. Celui du bouillonnement interne de la terre qu'on entend à la surface...
Processus
De la terre puisée en pleine nature, modelée presque viscéralement surgit des sculptures cuites entre 1050 et 1140°. Le résultat final déroutant de couleurs et d'explosion de matière explore le trait d'union entre le sous-sol invisible et l'objet rendu visible et sensible : comme un aimant qui nous attire, une chose qu'on a envie de toucher, au-delà du beau
Puisée à la main, écrasée, lavée, triée puis mise à sécher lentement, je laisse volontairement quelques morceaux de pierres, résidus de racines et blocs non broyés. Je ne souhaite pas que cette étape trop "technique" m'enlève trop de temps à sculpter. En plus, ces restes me réservent des surprises...
Sur dégourdi ou non, j'appose une palette chatoyante de couleurs franches aux textures contrastées : lisses et douces, gonflantes comme une lave dangereuse, craquelée comme une surface asséchée... Le tout est cuit entre 1050 et 1100° dans mon four.
EN VIDEO...
Crédits:
Aurélie Challes