SEANCE 1 INTRODUCTION : DEFINIR LA POESIE LYRIQUE
La poésie lyrique, originairement chantée avec la lyre, exprime les émotions intimes du poète. S'appuyant sur le mythe d'Orphée, charmeur des esprits par sa musique, ce lyrisme se rapproche de la musique. Un tableau de Gustave Moreau illustre ce lien. Orphée y apparaît sous forme de tête dans une lyre, exprimant la mélancolie et le désenchantement. Ce tableau fait écho au lyrisme élégiaque, exprimant la tristesse et le deuil. La poésie lyrique contemporaine, tout en variant les formes, continue d'explorer les sentiments personnels et l'amour.
SEANCE 2 : DECOUVRIR LES THEMES LYRIQUES
Les deux poèmes sont des expressions intimes : dans chacun, le poète exprime son envie d’aimer, qui est pour lui une source de bonheur.
Ces poèmes explorent les thèmes lyriques de l'amour et du bonheur. Les poètes partagent leurs sentiments personnels et l'importance de l'amour dans leur vie. La musique des vers et les anaphores renforcent l'aspect musical des poèmes.
Conclusion : Le lyrisme est l’expression de sentiments personnels. Le poète part de son expérience intime pour exprimer ses émotions : joie, tristesse, espoir,… Certains thèmes comme l’amour, le souvenir, le temps ou la nature sont particulièrement propices à cette expression lyrique.
Séance 3 : découvrir le registre lyrique
SEANCE 3 : LE REGISTRE LYRIQUE (leçon)
CARACTERISER UN TON LYRIQUE
Problématique : Dans quelle mesure les poèmes proposés relèvent du registre lyrique ? Quelles sont les impressions du lecteur face à ces textes ?
Dans cette séance sur le registre lyrique, les poèmes de Ronsard et Baudelaire expriment des sentiments intimes et intenses, notamment l'amour. Ronsard s'adresse à Marie avec une intimité marquée, évoquant la fuite du temps. Baudelaire, en tutoyant une passante inconnue, crée une forte intimité et exprime un coup de foudre. Les poèmes utilisent des marques de la 1re personne, des exclamations, un champ lexical émotionnel, des métaphores et des comparaisons. Cela illustre les caractéristiques du registre lyrique.
Conclusion
Ces deux poèmes mettent en évidence les procédés d’écriture du registre lyrique :
- Marques de la 1e (et de la 2e) pers,
- Trace de la subjectivité (exclamations),
- Champ lexical des émotions et des sentiments
- Métaphores et comparaisons
Séance 4 : poésie et peinture
I. étudier une peinture comme " poème muet"
PRESENTATION DU TABLEAU : MILLAIS, OPHELIE, 1851-1852 => XIXEME SIECLE. HUILE, 76,2 CM X 111, 8 CM, PEINTRE ANGLAIS.
Le modèle qui a posé pour ce tableau est l’ancienne modiste Elizabeth Siddal, qui deviendra la femme du peintre préraphaélite Gabriel Dante Rossetti. Elle incarnait l’idéal de beauté de ce courant pictural. Pour faire ce tableau, John Everett Millais a demandé à son modèle, vêtue d’une robe de brocart antique, rehaussée de dentelles d’argent, de s’allonger dans une baignoire dont l’eau était plus ou moins chauffée par une dizaine de chandelles posées en dessous. C’était en plein hiver. La jeune femme contracta d’ailleurs une pneumonie dont elle ne put guérir. Le peintre s’est rendu dans le Surrey pour représenter le décor de son tableau. C’est au bord de la rivière Hogsmill qu’il a peint cette nature si vivante.
LE PERSONNAGE D’OPHELIE
Ophélie : personnage de Hamlet (cf. « être ou ne pas être : telle est la question ») de W. Shakespeare. Fille du chambellan Polonius, d’abord courtisée puis violemment rejetée par Hamlet, elle devient folle et se noie après la mort de son père. La vision de son corps flottant sur l’eau a inspiré les peintres et les poètes.
=> Eugène Delacroix, la Mort d’Ophélie
=> Odilon Redon, Ophélie ou L'enfant prédestinée, 1905
II. lire un poème comme une "peinture parlante"
Leçon : Les Expansions du Nom
Titre du défi : "Les Créatures Fantastiques"
Compétences : Comprendre et utiliser les adjectifs qualificatifs, les épithètes, les compléments du nom groupe prépositionnel et les propositions subordonnées relatives pour décrire des créatures imaginaires.
Objectif : Chaque groupe doit inventer une créature fantastique et lui donner un nom original.
Consignes :
1. Chaque membre du groupe doit réfléchir à des caractéristiques spécifiques pour décrire la créature. Ces caractéristiques peuvent être des adjectifs qualificatifs utilisés comme épithètes, des groupes prépositionnels compléments du nom et des propositions subordonnées relatives. Par exemple, si la créature s'appelle "Le Gardien des Étoiles", les caractéristiques pourraient être "majestueux", "doté d'ailes scintillantes", "avec une queue en forme de comète", "qui veille sur les constellations" et ainsi de suite. Durée : 10 min
2. Chaque groupe doit ensuite créer une affiche ou une fiche descriptive illustrant la créature fantastique et incluant les adjectifs qualificatifs, les compléments du nom groupe prépositionnel et les propositions subordonnées relatives choisis. Utilisez des images, des dessins ou des outils informatiques pour créer vos supports. Durée : 20 min
3. Une fois les affiches terminées, chaque groupe devra les présenter à la classe. Chaque élève du groupe expliquera pourquoi ils ont choisi ces adjectifs qualificatifs, ces compléments du nom groupe prépositionnel et ces propositions subordonnées relatives pour décrire leur créature fantastique. Durée : 5 min/groupe
Conseils supplémentaires :
* Utiliser des adjectifs variés et penser à des épithètes qui décrivent différents aspects de la créature, tels que son apparence, ses pouvoirs, son habitat, etc.
* Pour les compléments du nom groupe prépositionnel, utiliser des prépositions telles que "avec", "de", "pour", "sans", "dans" pour enrichir vos descriptions.
* Pour les propositions subordonnées relatives, utiliser des pronoms relatifs comme "qui", "que", "dont" pour ajouter des informations sur la créature.
Amusez-vous bien !
PRÉPARER UNE DICTÉE
A. Préciser le genre (masculin ou féminin) et le nombre (singulier ou pluriel) des groupes nominaux SOULIGNÉS.
B. Justifier l’accord du participe passé dans les propositions subordonnée relative un gras.
C. Réécrivez de « une étoffe » à « plusieurs femmes », en mettant le mot « étoffe » au pluriel
La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était habillée. Une étoffe qu'il n'aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe qu'il avait vue sur plusieurs femmes. (…) Ses cheveux étaient ternes ce jour-là, mal tenus. Les cheveux coupés, ça demande des soins constants. Aurélien n'aurait pas pu dire si elle était blonde ou brune. Il l'avait mal regardée. Il lui en demeurait une impression vague, générale, d'ennui et d'irritation.
Aragon, Aurélien, incipit, 1944
Le lexique de la poésie
• La poésie peut être rapprochée de la musique pour l’attention portée au rythme et aux sonorités, et de la peinture pour la création d’images.
• Un poème suit des règles de versification qui peuvent être :
- Des vers réguliers : les plus fréquents sont l’alexandrin (12 syllabes), le décasyllabe (10 syllabes), l’octosyllabe (8 syllabes).
- Des rimes régulières : suivies (AABB), croisées (ABAB) ou embrassées (ABBA)
- Un effet de rythme : par exemple, un enjambement (un vers se prolonge sur le suivant) ou un rejet (un mots est reporté au vers suivant).
• La langue poétique travaille les sonorités : on parle d’assonance quand un son voyelle est répété, d’allitération quand un son consonne est répété.
• Les poèmes ne sont pas tous écrits en vers, certains sont écrits en prose.
Vers réguliers Effets de rythme Sonorités
Alexandrin, décasyllabe, octosyllabe Enjambement
Rejet Rimes
Assonance, allitération
• Pour dire, pour écrire
- Observer les règles de versification permet de bien entendre le rythme du texte poétique.
- Attention à la règle des « e » : en poésie, on fait entendre le « e » final d’un mot quand le suivant commence par une consonne.
Je m’entraîne
Victor HUGO (1802-1885)
(Recueil : Les contemplations)
A mademoiselle Louise B.
Ô vous l'âme profonde ! ô vous la sainte lyre !
Vous souvient-il des temps d'extase et de délire,
Et des jeux triomphants,
Et du soir qui tombait des collines prochaines ?
Vous souvient-il des jours ? Vous souvient-il des chênes
Et des petits enfants ?
a. Comptez les syllabes dans chaque vers.
b. Quel effet la variété du rythme produit-elle ? expliquez ce que vous ressentez à la lecture en un paragraphe de 5 lignes.
Exercice 1 : Titre du défi : création de poèmes collaboratifs
Compétences : découvrir et explorer la versification.
Objectif : Chaque groupe doit inventer un poème.
Consignes :
1. Rechercher des poèmes sur internet écrits par des auteurs du XIX eme siècle. En sélectionner un. Noter les caractéristiques métriques (alexandrin ? décasyllabe ? octosyllabe ? autre ?) et les schémas de rimes (suivies, croisées, embrassées) Durée : 10 min
2. Chaque groupe doit ensuite créer un poème collaboratif en utilisant les éléments métriques et les schémas de rimes notés lors de votre exploration. Durée : 20 min
3. Chaque groupe devra présenter son poème à la classe. Chaque élève du groupe partagera l'inspiration derrière leur poème, les choix métriques qui ont été faits et les schémas de rimes qu'ils ont utilisés. Durée : 5 min/groupe
Exercice 2 : PRÉPARER LA MISE EN VOIX D’UN POÈME
A. Repérez les « e » finaux.
B. Repérez l’allitération à faire attendre.
C. Repérez l’enjambement
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Charles BAUDELAIRE (1821 – 1867), Harmonie du soir