Année olympique oblige, les élèves de 1ère ont choisi d'aborder le 17 mai, journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, sous l'angle du sport dans le cadre de l'Enseignement Moral et Civique.
Une exposition interactive
Liberté, égalité, fraternité. Structurée en trois parties, l'exposition se veut interactive. Les visiteurs peuvent scanner les QR codes pour accéder à des articles de journaux, des podcasts et à des vidéos constituées d'interviews ou de reportages abordant les questions LGBT+ dans le sport.
Des interviews exclusives
Pour compléter l'exposition, les élèves ont décidé de produire des ressources en réalisant des interviews d'athlètes, de personnalités engagées, d'institutionnels et d'associatifs.
Ces capsules vidéos sont conçues comme des outils pédagogiques qui peuvent être utilisés comme documents d'accroche permettant d'initier la réflexion et le débat dans le cadre de l'Enseignement Moral et Civique, et pas uniquement.
En abordant les libertés de l'individu, la reconnaissance des différences grâce aux sportifs ayant fait leur coming out , le combat pour l'égalité des citoyens par les associations, la mise en oeuvre de politiques publiques pour lutter contre les discriminations, ce travail s'inscrit pleinement dans les programmes.
Le travail mené promeut le respect d'autrui en mettant en exergue différentes formes de solidarités et d'engagements sur les questions LGBT+ dans le sport. Au lieu de lutter contre l'homophobie et la transphobie, les élèves cherchent à partager une approche positive et apaisée pour construire une société fraternelle. Loin de tout prosélytisme, le partage des valeurs de la République guide le projet pédagogique.
Cette démarche permet d'aborder le "patriotisme constitutionnel" ainsi que de mettre en regard l'idéal démocratique et la complexité de la réalité sociale. Ces thématiques structureront le programme d'EMC en 1ère à partir de 2025.
Une table ronde avec Sandra Forgues.
Comment promouvoir une culture sportive qui respecte la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre ?
"Quels sont les défis spécifiques auxquels sont confrontés les athlètes LGBT+ ? Pensez-vous que l'homophobie affecte la performance des sportifs LGBT+ ? Quelles initiatives favoriser pour éduquer à l'inclusivité dans le sport ? Les sponsors et partenaires ont-ils un rôle à jouer dans la mise en oeuvre d'une politique inclusive ? Si vous aviez changé de genre pendant votre carrière sportive auriez-vous pu continuer en catégorie féminine ? Quelles sont vos relations avec vos anciens coéquipiers? Subissez-vous des discriminations depuis votre transition?..."
Présidente du Conseil d'administration du CREPS et Co-présidente de la commission ministérielle "transidentité et sports de haut niveau", Sandra Forgues est médaillée d'or aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 en tant qu'homme. A la fin de sa carrière sportive, elle a fait une transition de genre. Lors de cette table ronde, elle a abordé plusieurs thématiques :
- Les trois dimensions liées à la transidentité: la biologie (chromosomes), l'identité de genre et l'expression de genre.
- Les réflexions personnelles : l'acceptation de soi et la brutalité de la transition.
- Les athlètes cisgenres, les athlètes transgenres et la pratique des sports de haut niveau.
- Le retour de la transphobie depuis deux ans dans un monde anxiogène alimenté par les réseaux sociaux.
- Les difficultés à apporter de la nuance dans le débat face aux populismes.
Avant à l'école, on n'en parlait pas, Sandra Forgues
Un environnement inclusif
Pavoisement du lycée aux couleurs arc-en-ciel
Sonnerie du lycée
Extrait de Born this way de Lady Gaga
No matter gay, straight, or bi, Peu importe gay, hétéro ou bi, Lesbian, transgendered life, Lesbienne ou transgenre, I'm on the right track baby, Je suis sur la bonne voie, bébé, I was born to survive, Je suis né pour survivre