MAROC*62 > J3 Vendredi 28 février 2025 : Demnat > Aït Ali n’Itou

Ci-dessus : dans le vent d’Imi n’Ifri !

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Pour la 62e fois au Maroc…

Le parcours du jour : Demnat > Aït Ali n’Itou, 84 km. 5 de moins que prévu car les conditions, neige et grêle, n’étaient pas propice à la visite de Magdaz (que j’avais visité il y a quelques années) un splendide village au bout de la route. Dommage, c’était un peu pour cela que j’avais tracé ce circuit vers l’Est. Nous reviendrons !

La recherche de marabouts amène toujours de fantastiques rencontres. Dans le village d’Aït Oumghar, en demandant le nom de celui du jour, je rencontre Saïda, parlant très bien le français. Elle nous propose de nous faire visiter la source, l’école, l’association Tiwizi, suisso-marocaine pour les femmes du village et, cerise sur le gâteau, m’ouvrir le marabout. En face, sur la mosquée les cigognes folâtrent.

Nous cheminons entre les arbres mordorés et le long de la khettara pour découvrir la salle de classe où, des enfants bien élevés, se lèvent à notre arrivée. Une autre pièce renferme un atelier de couture, les femmes du village brodent, cousent et vendent leur production. Puis, comme nous sommes vendredi (mais certains autres jours aussi), les hammams tournent à plein régime. Chaque famille possède le sien. Saïda, qui n’est pas une “ li oui oui “ nous emmène dans le sien où ruisselle son mari. Ouf il était derrière le rideau !

Traduction : “ li oui oui “ : les femmes qui disent toujours oui à leur seigneur et maître ! Si, si il y en a encore beaucoup !

La source, du jebel tout proche, hélas aujourd’hui tarie, n’attire plus les curistes. Mais le lieu est encore enchanteur.

Après un thé délicieux dans la splendide demeure de Saïda, la pluie ayant cessé, nous prenons enfin la direction des gorges d’Imi n’Ifri. Le beau menace !

Imi n’Ifri : la place est déserte, alors, un guide à l’affût nous interpelle. Mince nous allons devoir nous le coltiner. Aucun regret, au contraire, efficace, intéressant, prévenant. Nous descendons d’un côté pour remonter de l’autre. Ça glisse (ça coulisse pour les initiés), nous enfonçons dans la glaise, la main de Rachid n’est pas de trop pour nous maintenir en position verticale.

Concrétions grandioses…

Le paradis des oiseaux… faucons, corbeaux, et autres volatiles, crient, nichent, se battent, volent, se reproduisent…

Rachid fait du sport, monte, descend, ainsi de suite jusqu’à ce que les gazelles soient en sécurité, la classe !

Et l’on retrouve la lumière.

Quand l’eau douce cohabite avec l’eau salée. En saison, la deuxième est entourée de sacs de sable pour former un bassin où les promeneurs et autres badauds peuvent se baigner.

Le vendeur de jus à qui l’on fait presser un litre pour notre apéritif du soir. L’on ne sait jamais, il faut être prévoyant. Une soirée sans jus-d’oranges-obligé c’est impensable !

Dérogation au sacro saint pique-nique après ce matin pluvieux, pour une terrasse ensoleillée du site des gorges. Délicieux tajine et chat-oiement !

Sur la route… changement de décor au bout de quelques kilomètres, grêle, neige, pluie, Catherine, le chauffeur de l'après-midi conduit très prudemment.

Sur la route… un peu plus loin, il n’y en a simplement plus ! Qu’à cela ne tienne, le bulldozer remet de l’ordre, aplatit les tas de terre et nous pouvons passer. Le goudron déroulera son ruban noir dans peu de temps. Au Maroc la construction des routes c’est du rapide.

Dans le salon vert du gîte Assounfou, après toutes ces émotions, rien de tel que le moment tant attendu de l'apéritif, Jus-d'oranges-obligé et Martini pour la dissidente !

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Et des marabouts bien sûr…

Le 308, vu de loin en 2014 et 2016, enfin des photos de près. Aït Oumghar, sidi Boulbakht.

Lorsque j’apprécie un hébergement, j’y reviens toujours avec bonheur…

CRÉÉ PAR
dominique wacker-cao

Crédits:

dominique wacker-cao