Les objectifs du parcours :
* Découvrir la notion de réalisme littéraire
* Analyser comment Maupassant utilise la critique sociale dans son oeuvre
* Étudier la manière dont Maupassant utilise les éléments du conte, en particulier l'influence de l'histoire de Cendrillon, pour renforcer le réalisme de ses récits.
* Développer les compétences analytiques des élèves en matière de lecture et d'interprétation de textes littéraires, en les encourageant à identifier les éléments de réalisme, les références culturelles et les critiques sociales dans les œuvres étudiées.
* Favoriser une réflexion sur la pertinence et la résonance contemporaine des thèmes abordés en encourageant les élèves à établir des liens avec leur propre expérience et le monde qui les entoure.
LECTURE 1 : DÉCOUVRIR LES INGRÉDIENTS D'UN INCIPIT DE NOUVELLE RÉALISTE
LECTURE 2 : ANALYSER UN RETOURNEMENT DE SITUATION
"Résumés en carré"
Description de l'exercice : En utilisant le concept novateur de "Classiques au carré" (Loïc Gaume (Auteur) Editeur Thierry Magnier), découpez le texte en troies parties et donnez un titre à chacune d'elles. Présentez vos parties sous forme de bandes dessinées ou de tableaux visuels, et soyez prêts à partager vos interprétations avec la classe !
lecture 3 : analyser la chute d'une nouvelle
Réponses aux questions
Q1 Les pensées de Mathilde se tournent parfois vers son passé et, surtout vers cette soirée de rêve « où elle avait été si belle et si fêtée ». Le narrateur restitue ces pensées sous forme de discours indirect libre mêlant phrases interrogatives (« Que serait-il arrivé...? ») et phrases exclamatives (« Comme il faut peu de choses pour vous perdre ou vous sauver! »), qui sont des constats sur la dureté de la vie.
Q2. On utilise le sommaire pour résumer les dix ans de la vie de Mme Loisel. Ceci a pour effet de préparer la chute.
Q3. Dans le portrait de Mme Forestier l’adverbe « toujours » est répété pour insister sur la permanence de ses qualités physiques. Contrairement à Mathilde, le temps n’a pas eu de prise sur elle et cela donne l’impression que les deux personnages n’ont pas évolué dans la même sphère temporelle, comme si Mathilde avait vécu un cauchemar de dix ans et qu’elle se réveillait alors que le monde n’avait pas vieilli autour d’elle.
Q4 La chute d’une nouvelle est la fin de l’histoire et elle se qualifie par son caractère surprenant. Ce terme est parfaitement approprié aux dernières lignes du texte car Mathilde, comme le lecteur, tombent de haut en apprenant le caractère factice de la parure de Mme Forestier. Par ailleurs, spéciquement dans cette nouvelle, la fin du texte met l’accent sur la déchéance physique et sociale de Mme Loisel, il y a donc bien là une chute.
Q5. Maupassant ne se contente pas d’observer la réalité, il veut clairement faire réagir son lecteur, et le faire réfléchir aux conséquences de la vanité et de l’apparence comme lignes de conduite. La nouvelle critique le règne de la tromperie et des faux-semblants. La chute des personnages résulte de ce diktat des convenances sociales régies par l’hypocrisie. Mathilde tente de se faire passer pour ce qu’elle n’est pas, le prestige de la soirée au Ministère oblige ses participants à se déguiser, Mme Forestier n’informe pas son amie de la facticité du bijou et Mathilde n’avouera jamais, pour sauver les apparences, jusqu’à ce jour fatidique, qu’elle a égaré le bijou.
TRACE ÉCRITE : À RECOPIER DANS LA PARTIE "PARCOURS"
Lecture 3 : Analyser la chute d’une nouvelle
OBJECTIF : étudier la fin d’une nouvelle à chute.
Pour bien écrire : « Fort émue » « fort» a ici une valeur adverbiale, il signifie « très » et est donc invariable. La classe grammaticale habituelle de « fort » est adjectif qualificatif. Dans ce cas, il varie en genre et en nombre.
Mémo : une nouvelle à chute est une nouvelle dont la fin est surprenante, absolument inattendue pour le lecteur et qui l’oblige ainsi à revoir son interprétation de l’ensemble.
I. Le temps du bilan
Les Loisel semblent maintenant appartenir à la classe ouvrière. Ce changement est clairement marqué par les vêtements et l’aspect physique : maintenant, Mme Loisel semble vieille, elle est « mal peignée avec les jupes de travers et les mains rouges », couleur due au dur labeur.
Les pensées de Mathilde se tournent parfois vers son passé et, surtout vers cette soirée de rêve « où elle avait été si belle et si fêtée ».
II. Une chute cruelle
Il faut attendre la chute de la nouvelle, la révélation finale pour avoir la clé de l’histoire. Cette chute modifie totalement le sens construit jusqu’alors par le lecteur et qui amène d’ailleurs à une relecture : pourquoi Mme Forestier aurait-elle si facilement prêté une vraie rivière de diamants ? Pourquoi Mme Loisel n’aurait-elle pas avoué la perte du bijou ? Il s’agit donc à la fois d’une chute cruelle et ouverte.
RAPPEL D'UNE NOTION LITTÉRAIRE À CONNAÎTRE ET À MAÎTRISER !
Le Schéma Narratif
Le schéma narratif est composé de cinq éléments clés : la situation initiale, l'élément perturbateur, les péripéties, le dénouement et la chute. Chacune de ces étapes contribue à l'évolution de l'histoire et à l'engagement du lecteur.
La situation initiale : C'est la phase initiale où les personnages, le lieu et le contexte sont présentés. Elle pose les bases de l'histoire et introduit les éléments clés. Elle correspond à l'incipit.
Élément Perturbateur: C'est l'événement qui vient perturber l'équilibre initial des personnages ou de la situation. Il crée un conflit ou une tension qui va conduire le récit.
Péripéties: Les péripéties sont les événements qui se succèdent après l'élément perturbateur. Elles constituent le cœur de l'action, où les personnages font face à des défis, des obstacles ou des rebondissements.
Dénouement : Le dénouement est la résolution du conflit principal de l'histoire. Il apporte une conclusion aux péripéties et clarifie le destin des personnages.
La situation finale qui peut inclure une Chute : c'est le moment final de l'histoire où se révèle la morale, le message ou la conclusion de manière brève et percutante.
En appliquant le schéma narratif à une nouvelle, les auteurs peuvent structurer efficacement leur récit pour captiver les lecteurs et transmettre leur message de manière significative. Chaque étape du schéma contribue à maintenir l'intérêt du lecteur et à créer une progression narrative fluide.
Le schéma narratif d'une nouvelle est un outil essentiel pour organiser et développer un récit de manière logique et attrayante. En comprenant et en utilisant efficacement les différentes étapes du schéma narratif, les écrivains peuvent créer des histoires riches en émotions et en intrigue qui captivent leur public.
lecture 4 : analyse de l'image => étudier l'adaptation cinématographique d'une oeuvre littéraire
OBJECTIF : Comparer une œuvre littéraire et son adaptation télévisuelle
Vocabulaire :
- Fondu enchaîné ou surimpression : passage d’une séquence à une autre en superposant des plans.
- Gros plan : cadrage qui isole une partie du corps (un visage, par exemple).
- Travelling : déplacement de la caméra pour suivre le mouvement du personnage.
- Zoom avant : mouvement de la caméra qui donne l’impression de se rapprocher progressivement d’un personnage ou d’un objet.
3’24 – Le quotidien de Mathilde Loisel
En quoi cette scène est-elle représentative du quotidien de Mme Loisel ? Que traduisent les visages ? Qu’est-ce qui rend cette scène réaliste ?
11’52 – Le bal
Quel est l’intérêt du travelling pour filmer les danseurs ? Comment Claude Chabrol a-t-il représenté le fait que « Mme Loisel eut un succès » ?
21’25 – L’achat de la nouvelle parure : l’endettement
Comment appelle-t-on ce type de plan ? repérez-en d’autres. A quoi cela sert-il ?
LES PAROLES RAPPORTÉES
Il existe trois principaux types de paroles rapportées : le discours direct, le discours indirect et le discours indirect libre.
Discours Direct: Dans le discours direct, les paroles exactes de la personne sont citées entre guillemets.
Exemple : "Paul a dit : « J'aime beaucoup le chocolat. »"
Discours Indirect: Le discours indirect rapporte les paroles de quelqu'un sans les citer directement et implique souvent un changement de temps et de pronoms.
Exemple : Paul a dit qu'il aimait beaucoup le chocolat.
Discours Indirect Libre: Le discours indirect libre est une forme intermédiaire entre le discours direct et le discours indirect, où les paroles sont intégrées dans le texte sans guillemets ni verbes introducteurs.
Exemple : Qu'est-ce qu'il se serait passé si elle n'avait pas perdu la parure ?
le nom et ses déterminants
S'exprimer : décrivez au présent une rue, une place, un port d'une ville de votre choix, réelle ou imaginaire, en utilisant toutes les catégories de déterminants rappelés dans la carte mentale. Vous utiliserez un code couleur pour différencier chaque catégorie de déterminant.
les temps du passé (conjugaison)
le passé simple
le point de vue
Le Genre Littéraire
Les genres littéraires sont des catégories qui regroupent les œuvres littéraires en fonction de leurs caractéristiques communes. Ils permettent de classer les textes en fonction de leur forme, de leur style et de leur contenu. En quatrième, il est important de comprendre les principaux genres littéraires pour mieux appréhender la diversité des œuvres étudiées.
Les Principaux Genres Littéraires :
Le Genre Narratif : Ce genre raconte des histoires, des récits fictifs ou réels. Les romans, les nouvelles et les contes en font partie. Ils mettent en scène des personnages évoluant dans un univers spécifique.
Le Genre Lyrique : Ce genre exprime les sentiments, les émotions et les pensées de l'auteur. Les poèmes, les chansons et les odes relèvent du genre lyrique. Ils sont souvent marqués par la subjectivité et l'expression des sentiments personnels.
Le Genre Dramatique : Ce genre met en scène des dialogues entre des personnages et se destine à être joué sur scène. Les pièces de théâtre, les tragédies et les comédies appartiennent au genre dramatique.
Caractéristiques des Genres Littéraires :
Chaque genre possède ses propres codes et conventions.
Les genres peuvent se mélanger (ex : le drame romantique qui combine le genre dramatique et le genre lyrique).
Certains genres sont plus adaptés à certaines formes d'expression (ex : le poème pour exprimer des émotions intenses).
je retiens
la nouvelle réaliste : récit court appartenant au genre narratif qui vise à produire un effet de réel en créant une illusion de réalité. Dans ce type de récit, l'auteur utilise des procédés pour rendre l'histoire crédible en décrivant un lieu reconnaissable, une époque précise, des personnages et des événements appartenant à la réalité quotidienne. La nouvelle réaliste se base sur une observation précise du monde dans lequel les auteurs vivent, cherchant à refléter la société et ses mécanismes sans idéalisation, mais dans toute leur complexité.
correction dictée préparée
Mon père, qui s'appelait Joseph, était alors un jeune homme brun, de taille médiocre, sans être petit. Il avait un nez assez important, mais parfaitement droit, et fort heureusement raccourci aux deux bouts par sa moustache et ses lunettes, dont les verres ovales étaient cerclés d'un mince fil d'acier. Sa voix était grave et plaisante et ses cheveux, d'un noir bleuté, ondulaient naturellement les jours de pluie.
Il rencontra un dimanche une petite couturière brune qui s'appelait Augustine, et il la trouva si jolie qu'il l'épousa aussitôt.
Je n'ai jamais su comment ils s'étaient connus, car on ne parlait pas de ces choses-là à la maison. D'autre part, je ne leur ai jamais rien demandé à ce sujet, car je n'imaginais ni leur jeunesse ni leur enfance.
Ils étaient mon père et ma mère, de toute éternité, et pour toujours. L'âge de mon père, c'était vingt-cinq ans de plus que moi, et ça n'a jamais changé. L'âge d'Augustine, c'était le mien, parce que ma mère, c'était moi, et je pensais, dans mon enfance, que nous étions nés le même jour. De sa vie précédente, je sais seulement qu'elle fut éblouie par la rencontre de ce jeune homme à l'air sérieux, qui tirait si bien aux boules, et qui gagnait infailliblement cinquante-quatre francs par mois. Elle renonça donc à coudre pour les autres, et s'installa dans un appartement d'autant plus agréable qu'il touchait à l'école, et qu'on n'en payait pas le loyer.