En 1611, les hospices font l'acquisition d'un terrain sur la butte de Beauregard pour capter les eaux de Belleville en vue d'alimenter l'hôpital Saint-Louis. Le 18 mars 1836, l'administration des Hospices vend ce terrain à la commune de Belleville. Le terrain est situé le long de l’ancienne route du Pré-Saint-Gervais, à proximité du centre du village, qui se trouve à l’emplacement de l’actuelle église Saint-Jean-Baptiste. La commune plante une allée de quatre rangs de tilleuls et délimite la partie centrale afin d'y organiser des fêtes publiques qui se déroulaient auparavant sur le parvis de l’église, des rassemblements de la Garde nationale, ainsi que certaines fêtes patronales (marchands forains, manèges, stands de tir, etc.). Le terrain est délimité au sud par la rue des Prés (actuellement rue du Pré-Saint-Gervais), à l'est par la rue Saint-Denis (actuellement rue Compans) et à l'ouest la rue de Beaune (actuellement rue des Fêtes). Il n'existe alors pas de rues reliant la rue de Beaune à la rue Saint-Denis ou à la rue des Près. La rue Saint-Geneviève (actuellement rue Petitot) est tracée en 1843 dans le prolongement de la rue des Solitaires. Un arrêté du 25 février 1853 ordonne le percement de la rue de Crimée entre les rues des Fêtes et d'Hautpoul. Du fait de la forte croissance de la population de Belleville dans la première moitié du XIXe siècle, le pourtour de la place s'urbanise peu à peu. Après l'annexion de la commune de Belleville à Paris par la loi du 16 juin 1859, la place, alors dénommée « Sainte-Geneviève », est officiellement rattachée à la voirie parisienne en 1863
Mais revenons à Belleville
Administrativement, le quartier de Belleville est limité aujourd’hui par l’axe des rues de Belleville, Pixérécourt, de Ménilmontant, et du boulevard de Belleville. Les limites du quartier administratif actuel ne correspondent cependant pas à celles de l'ancienne commune de Belleville, annexée par Paris en 1860, qui s'étendait sur la moitié nord de l'actuel 20e arrondissement, mais aussi sur la moitié sud de l'actuel 19e arrondissement. On parle souvent, encore aujourd'hui, du quartier de Belleville en désignant non seulement le quartier administratif, mais aussi le secteur qui correspond approximativement aux limites de l'ancienne commune, ainsi que des rues proches des 10e et 11e arrondissements situées dans le faubourg du Temple
Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Quartier_de_Belleville#Articles_connexes
La rue de Belleville
Elle constitue le centre du quartier de Belleville. Principale rue de l'ancien village de Belleville, qui tient son nom de la déformation du terme « Belle vue », Belleville étant avant son intégration dans Paris la colline la plus haute de la banlieue de la capitale, devant celle de Montmartre
Sans paroisse propre à leur village, les Bellevillois obtiennent de l'évêché une chapelle en 1543. Construite en 1548, elle est remplacée par une première église Saint-Jean-Baptiste en 1635
La nouvelle église est une des premières églises d’architecture néogothique construites à Paris en 1854 construite par Jean-Baptiste Antoine Lassus
Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Jean-Baptiste_de_Belleville
Le funiculaire de Belleville
Pendant 33 ans, de 1891 à 1924, les Parisiens en goguette empruntaient le tramway-funiculaire de Belleville pour zoner dans l’Est de Paris. Construit sur le système de câble-car de San Francisco, ce transport en commun d’antan est rapidement pris d’assaut. Pour preuve, en 1902, plus de 5 millions de voyageurs ont sillonné les rues rue du Faubourg du Temple et de Belleville à bord du système hybride ! Il reliait ainsi République à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville en passant par un pont enjambant le canal Saint-Martin (recouvert seulement en 1907) sur un peu plus de 2 km
Malgré cet engouement certain, la Première Guerre mondiale et le manque d’entretien auront finalement raison du funiculaire de Belleville. Résultat, en 1924, il est remplacé par les autobus jaunes et verts Schneider H de la ligne de bus BF. Puis en 1935, la ligne de métro 11 est percée sur l’ancien itinéraire du feu funiculaire. La pente étant trop forte pour les bus de l’époque. Plus de chapeaux Haut de forme et robes Victoriennes pour gravir la colline Belleville entre « Répu » et Jourdain mais des appels de métros souterrains
6 Janvier 1906 : Un très grave accident s’est produit hier matin, à six heures, sur la ligne du funiculaire de Belleville. Un train composé de deux voitures s’est emballé et a déraillé, après avoir parcouru à une allure vertigineuse la distance qui sépare le point de départ, à l’église de Belleville, jusqu’au boulevard de la Villette. Une vingtaine de personnes ont été plus ou moins grièvement blessées ; s’il était survenu à tout autre moment de la journée, alors que la circulation dans les rues parcourues par les voitures emballées est dans toute son intensité, cet accident aurait pu prendre les proportions d’une véritable catastrophe. Un autre accident dû à une rupture de câble aura lieu le 24 Janvier 1914
La Courtille
La Courtille était un célèbre lieu de plaisir parisien de jadis, situé vers l'emplacement du carrefour de Belleville, en bas de l'actuelle rue de Belleville et en haut de la rue du Faubourg-du-Temple. C'était le point de départ de la très fameuse descente de la Courtille. De nombreux établissements y prospéraient où on pouvait boire, manger et s'amuser dans de fameuses guinguettes. Et surtout le faire sans payer l'octroi, douane citadine qui existait à Paris et était prélevée à l'entrée dans la ville, « aux barrières », comme on disait à l'époque La descente de la Courtille reste avec la Promenade du Bœuf Gras et le cortège de la Reine des Blanchisseuses un des trois cortèges centraux du Carnaval de Paris. À la différence des deux autres, la descente de la Courtille n'a existé que durant une quarantaine d'années au XIXe siècle. Plus sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Descente_de_la_Courtille
La rue Dénoyez
La cour de la Métairie
Au Moyen-Age, la ferme de Savies occupe ce lieu, rebaptisé plus tard cour de la Ferme. Cette ferme appartient alors au prieuré Saint-Martin-des-Champs, situé dans le faubourg Saint-Martin. C’est une propriété agricole dont le prieuré tire des revenus. Au XIXe siècle, le paysage champêtre de Belleville laisse peu à peu place à un habitat urbain de type ouvrier. Si les exploitations agricoles disparaissent, il subsiste encore quelques « vacheries » : on y élève encore des vaches pour approvisionner Paris en lait frais. La cour de la Ferme abritait l’une de ces fermes laitières. En 1877, la cour est d’ailleurs rebaptisée « cour de la Métairie », son nom actuel .Vers 1914-1915, cette « vacherie » disparaît à son tour. A la place, l’usine Continsouza, installée rue des Envierges et villa Faucheur, agrandit ses locaux. Pierre Continsouza et René Bünzli ont fondé à Paris en 1898 la Manufacture Française d’Appareils de Précision, qui fabrique essentiellement des phonographes. L’usine Continsouza de Belleville fabrique quant à elle des appareils optiques et mécaniques. Elle travaille notamment pour les maisons Gaumont et Pathé
Et pour finir cette promenade direction du Parc des Buttes Chaumont avant un dernier arrêt à la mairie du 19eme
La mairie du 19eme
Merci à Yves pour cette nouvelle sortie. Nous attendons la prochaine avec impatience, mais avant de nous quitter je ne résiste pas à vous faire voir le reste du beffroi de la mairie du 12eme que nous avions vu lors de la visite du quartier de Reuilly en 2023. Incendie du 26 janvier 2025