Quand le travail mine la santé et le moral
Les risques psychosociaux du travail sont des facteurs qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé physique et psychologique des travailleur·se s. Ils prennent racine dans l’organisation du travail, les pratiques de gestion, les conditions d’emploi ou les relations sociales.
Le secteur de la santé et des services sociaux compte parmi les plus exposés à ces risques, notamment à cause d’une organisation du travail déficiente. La centralisation et la gestion axée sur la performance ont en effet amplifié considérablement la pression sur le personnel, augmentant la présence de ce type de risques.
Les facteurs de risque psychosociaux sont très larges : dévalorisation du travail, autonomie décisionnelle insuffisante, relations interpersonnelles difficiles, problèmes de communication, etc. Parmi ceux-ci, la charge de travail excessive revient à l’avant-plan dans les statistiques.
Trop d’exigences, pas assez de ressources
Les liens sont en effet démontrés entre une charge de travail trop lourde et de nombreux problèmes de santé, qu’il s’agisse de santé mentale (ex. : troubles dépressifs et épuisement professionnel) ou de santé physique (ex. : troubles cardiovasculaires et musculosquelettiques).
De plus, une charge de travail trop élevée limite la créativité et l’initiative des travailleur·se s, entraînant souvent une perte de sens des tâches à accomplir, un autre facteur de risque psychosocial.
La charge de travail devient problématique pour deux raisons : 1) des exigences physiques, intellectuelles ou émotionnelles trop élevées (ex. : quantité de travail, objectifs irréalistes, manque de soutien, etc.); et 2) le manque de ressources (personnel insuffisant, manque de temps pour effectuer les tâches, etc.).
La responsabilité du gestionnaire avant tout
La charge de travail est une des responsabilités de l’employeur. La Loi sur la santé et la sécurité du travail est très claire à ce sujet : il doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité ainsi que l’intégrité physique et psychique des travailleur·se·s.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux a également adopté un plan d’action où l’on demande aux établissements de produire et d’implanter une stratégie d’intervention sur les risques psychosociaux, dont la charge de travail (identifiée comme l’un des principaux risques).
De son côté, l’Institut national de santé publique du Québec a ciblé des pratiques de gestion pour réduire les risques psychosociaux liés à la charge de travail en favorisant le retour d’information sur celle-ci : réunions d’équipe hebdomadaires, échanges entre collègues sur les difficultés vécues, participation des travailleur·se·s aux changements, etc.
Si vous sentez que votre charge de travail affecte négativement votre santé mentale ou physique, n’attendez pas, réagissez! Contactez votre équipe syndicale locale. Elle est là pour vous accompagner et vous guider dans votre démarche de dénonciation de la surcharge de travail. Elle saura vous outiller pour vous faciliter la tâche.
POUR EN SAVOIR PLUS
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