Sur les traces de nos collaborateurs dans l'un de nos cinq laboratoires

Le labo de Liège est l’un des 5 laboratoires de l’Agence alimentaire. Il s’agit du labo le plus récent. Les 26 collaborateurs réalisent chaque année plus de 10 000 contrôles ; généralement pour le compte de l’Agence, parfois pour le compte d’un établissement ou d’un fermier. Et ils le font avec passion et conviction. C’est d’ailleurs comme ça que nous reçoivent les collaborateurs de l’accueil, qui sont entourés de nouveaux échantillons tout juste arrivés au laboratoire.

Des centaines échantillons arrivent chaque année dans nos laboratoires.

A liège, ils reçoivent chaque jour des dizaines d’échantillons. Ils les scannent, préparent des sous-échantillons pour les collaborateurs du laboratoire et traitent certains échantillons avant de les envoyer à l’étage, où se trouvent les labos. Les aliments pour animaux et autres substances sèches sont moulus en une fine poudre ; les produits animaux tels que la viande, la graisse et les œufs sont mixés puis soigneusement pesés afin de pouvoir être testés

Sandrine, collaboratrice, prépare un échantillonde foie en vue de tests.

« C’est un travail très varié », nous assurent les collaborateurs, tout en étiquetant habilement les échantillons. Un échantillon témoin de la plupart des échantillons est conservé afin de pouvoir effectuer de nouveaux tests en cas de demande de contre-analyse. Dans le bureau se trouve un grand congélateur pour les produits devant être conservés congelés. Les autres échantillons doubles sont emmenés au sous-sol, dans une grande cave. « Nous conservons nos échantillons et leur témoin aussi longtemps que le requiert la législation. »

Le reste de l’échantillon préparé et son témoin sont conservés dans les grandes caves situées sous le laboratoire.

Une fois passés entre les mains expertes de Sandrine, les échantillons sont acheminés vers les laboratoires. Le labo de Liège est divisé en plusieurs services qui ont chacun leur spécialité. Ils examinent les échantillons à la recherche de traces de pesticides et de médicaments, d’additifs, de contaminants, de traitement ionisant, de microplastiques ayant migré depuis les emballages vers les aliments, et bien plus encore. Tout cela pour garder un œil sur la sécurité de notre chaîne alimentaire.

Pour ce faire, ils ont recours aux techniques les plus avancées. Les locaux bourdonnent de machines high-tech, dont certaines coûtent plus de 400 000 € par pièce. « Une bonne assurance n'est pas un luxe ici. » Il y a aussi d’étranges constructions rouges à côté des portes. Il s’agit de douches, au cas où quelque chose tournerait mal pendant les tests. Au milieu de la douche se trouve une sorte de paire de lunettes. Celles-ci sont destinées au rinçage des yeux. « Pas d’inquiétude », nous assure le directeur Patrick Genot: « depuis que nous travaillons ici – et cela fait déjà plus de 10 ans – nous n’avons jamais allumé les douches que pour les tester. » La sécurité est évidemment très importante.

Safety first

Certains tests sont encore effectués en ayant recours à de la chimie pure, manuellement, comme par exemple le test visant à déterminer la quantité d’azote dans un échantillon d'engrais. Mais de nombreux essais sont réalisés à l’aide d’imposantes machines high-tech pilotées par des ordinateurs. Avant qu’un échantillon ne soit prêt à être introduit dans une machine, il y a tout un processus de préparation.

Pour la réalisation des essais, on utilise de la verrerie et des consommables de toutes sortes.

Tout ce travail est effectué de manière très minutieuse. Tout est mis en œuvre pour éviter qu’un échantillon ou un test ne soit contaminé. Mesurer les bonnes quantités, transférer les réactifs dans des tubes à essai, à l’aide de pipettes, chauffer les substances, les laisser reposer, les filtrer… Tout cela se fait selon des règles bien définies et des procédures officielles qui auront été validées au préalable. Ceci afin d’être sûr à 100% que les résultats soient corrects et fiables. Nos labos sont accrédités ISO 17025 !

« Nous ne laissons rien au hasard. »

D’autres tests particuliers consistent à soumettre des objets en plastique à des conditions simulant les pires utilisations qu’on puisse en faire dans la vie réelle afin de s’assurer qu’ils ne dégagent pas de mélamine, de bisphénol A ou S, de formaldéhyde ou encore d’amines aromatiques. Ces substances peuvent en effet être nocives pour la santé. Pour s’en assurer, les produits sont trempés dans un liquide et placés dans un four pendant un certain temps. Certains objets restent dans le four jusqu’à 30 jours. À l’issue de ce long processus, nos scientifiques sont en mesure de vérifier si les matériaux utilisés pour cuisiner ou déguster un repas sont totalement sûrs.

Placer des billes de verre dans des bocaux permet de standardiser le volume de simulant par dm² de surface de l’objet mais aussi d’économiser du simulant.

Le labo de Liège travaille en étroite collaboration avec les 4 autres laboratoires de l’AFSCA, qui sont situés à Gentbrugge, Gembloux, Melle et Tervuren. Nos collaborateurs analysent ensemble plus de 300 échantillons par jour. 97,5% d’entre eux présentent des résultats favorables. Lorsque ce n’est pas le cas, nos collaborateurs du contrôle entrent immédiatement en action et les produits sont rappelés ou détruits. Cela n’exclut pas tous les risques de contamination alimentaire, mais une chose est sûre : s’il le faut, nos collaborateurs travailleront sept jours sur sept pour identifier une contamination dans les plus brefs délais afin de pouvoir la contenir et la combattre.