À l’occasion de la Semaine nationale 2024 de la santé et de la sécurité du travail (SST), le comité national SST de l’APTS vous interpelle sur le rôle central que vous pouvez jouer dans l’identification, l’élimination ou le contrôle des risques dans votre environnement de travail.

Le thème : « Pas de risque à prendre! »

Des chiffres alarmants

Saviez-vous que le secteur de la santé et des services sociaux compte pour 45 % des lésions acceptées par la CNESST pour l’ensemble de la province*, alors qu’il regroupe un peu moins de 10 % des lieux de travail au Québec? Un constat qui porte à réfléchir.

C’est dire à quel point votre environnement professionnel comporte de très nombreux risques et qu’il ne faut pas les sous-estimer : surcharge de travail, violence physique ou verbale, mouvements répétitifs entraînant une douleur, environnement de travail non ergonomique, etc. La liste est longue.

* Selon les données de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

La recette gagnante : se concerter

En première ligne face à ces risques, votre rôle est essentiel. Celui de votre employeur aussi. Identifier les risques constitue en effet le point de départ de toute amélioration en SST. Et la meilleure façon de travailler dans un milieu sain et sécuritaire est de conjuguer l’engagement de l’employeur et la participation des travailleur·se·s.

Les plus récentes modifications légales concernant la SST vont d’ailleurs dans ce sens. Depuis avril 2022, tous les établissements de 20 travailleur·se·s et plus sont tenus d’instaurer des mécanismes de prévention et de participation axés sur un travail paritaire de prévention :

C’est le premier geste qui compte

En déclarant les risques, vous faites œuvre utile à plusieurs égards. Envers votre propre sécurité d’abord. Envers celle de vos collègues ensuite. Et vous posez le premier geste qui mettra en branle les mécanismes de prévention prévus par la Loi pour que ces risques soient pris en charge au sein de votre établissement.

Votre participation à la prévention de la SST est importante, car vous êtes les spécialistes de votre milieu de travail et, de ce fait, les mieux placé·e·s pour déceler les situations à risques. C’est une bonne raison, mais c’est aussi un droit : faites-vous entendre! D’autant plus qu’avec le nouveau cadre légal, votre déclaration ne risque pas de tomber entre les craques du plancher, faute de suivi.

La loi est de votre bord

Toutes les situations dangereuses ou à risque déclarées doivent faire l’objet d’un suivi rigoureux de l’employeur. En cas d’inaction de sa part, des recours existent. Informez-vous auprès de votre équipe syndicale locale, au besoin. Mais tout ça commence par l’identification et la déclaration des risques. Voilà pourquoi vous devez passer à l’action.

En matière de SST, rappelez-vous : pas de risque à prendre!

Des risques aux mille visages

Les risques professionnels sont variés et, souvent, ils se combinent. On les classe en six catégories :

  • De sécurité : pièces mobiles d’équipements, espaces clos, déplacements d’appareils ou de dispositifs, chutes, sources d’énergie (ex. : courant, chaleur), agressions et violence.
  • Ergonomiques : postures contraignantes ou presque toujours statiques, mouvements répétitifs, efforts excessifs.
  • Chimiques : gaz, fumées, liquides ou solides qu'on respire, ingère ou qui entrent en contact avec la peau.
  • Psychosociaux : violence physique ou verbale, harcèlement, intimidation, stress, surcharge de travail, etc. liés à l'organisation des tâches, aux pratiques de gestion, aux conditions d’emploi ou aux relations professionnelles.
  • Physiques : bruits forts, vibrations excessives, températures extrêmes, rayonnements, objets pointus ou tranchants.
  • Biologiques : agents infectieux (ex. : bactéries, sang), substances allergènes (ex. : poussières, poils, salive), toxines, moisissures.