Sur les traces de Tom, notre controleur dans le secteur primaire

L’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA) effectue chaque jour plusieurs centaines de contrôles dans les entreprises alimentaires belges. Le but : protéger votre santé. Tom nous emmène avec lui le temps d’un contrôle dans une exploitation fruitière limbourgeoise qui cultive des pommes et des poires.

Tom est l’un de nos 1 400 collaborateurs chargés d’assurer chaque jour la protection de la santé humaine, animale et végétale. « Nous avons un agenda bien rempli, avec à chaque fois un nombre de tâches très variées, tel que la certification de fruits, de légumes et de plantes ornementales en vue de leur exportation, le prélèvement de divers échantillons dans des espaces verts publics, dans des établissements de production ou chez les grossistes en fruits et légumes... Je respecte un planning spécifique, mais chaque jour reste différent ! » Tom fait tout cela avec autant de conviction et d’engagement. « Je contribue à assurer la sécurité alimentaire grâce à mon travail. Cela me donne beaucoup de satisfaction. »

Aujourd’hui, Tom nous emmène pour un contrôle dans une exploitation fruitière limbourgeoise. L’exploitation de Ludo et Annick compte 22 hectares de pommiers et de poiriers. Tom s’attend à ce qu’il y ait peu de problèmes car l’exploitation dispose d’un système d’autocontrôle validé. Cela implique qu’ils tiennent un registre précis de tout ce qu’ils entreprennent, tous les produits qu’ils utilisent, les arbres qu’ils plantent, les fruits qu’ils cultivent… Chaque année, ils font venir à leurs frais un auditeur qui contrôle et valide leur système de contrôle. Les établissements qui mettent en place un autocontrôle sont moins souvent contrôlés par l’AFSCA. Ils se sont en effet engagés à respecter les règles de sécurité alimentaire en vigueur et appliquent les mesures de précaution et de sécurité de manière précise et contrôlée.

Nous suivons Annick et Ludo à travers le domaine et les hangars, inspectons la cuisine où mangent les saisonniers pendant la récolte. Rien n’échappe à l’oeil vigilant de Tom. Il vérifie qu’il n’y a pas de bris de verre au niveau des tracteurs, que les installations sanitaires et le mobilier sont propres, que les bons outils sont au bon endroit…

Nous arrivons ensuite dans le local où sont stockés les produits phytopharmaceutiques et les engrais. Ces produits ne sont pas sans danger et doivent donc être manipulés avec la plus grande précaution. Tom vérifie si ceux-ci sont toujours agréés et s’ils sont utilisés correctement.

Entre-temps, Annick et Ludo nous parlent longuement de leur dur labeur, mais aussi de la beauté de leur travail dans les vergers. Ce qu’ils aiment le plus, c’est tailler les arbres. J’apprends un tas de choses sur les maladies qui fragilisent la peau des poires, la culture de nouvelles variétés, l’existence de certaines variétés de poires capables de produire de beaux fruits malgré les dégâts causés par le gel. Ici, c’est la passion qui parle. J’ai à côté de moi deux personnes qui vivent pour leur travail.

« Nous travaillons plus de 70 heures par semaine. Et pendant la récolte, nous ne dormons que quatre heures par nuit. »

Nous nous rendons ensuite dans le hangar où se trouvent les pulvérisateurs. Tom vérifie les appareils et s’assure qu’ils ont été contrôlés. Cela est nécessaire pour s’assurer que les appareils fonctionnent de manière efficace et sécurisée.

Avant d’aller voir les arbres fruitiers, nous passons devant les énormes frigos Ultra-low oxygen, ou ULO en abrégé. Les pommes et les poires restent fraîches pendant des mois lorsqu’elles sont conservées à des températures avoisinant le point de congélation dans un espace où il y a peu d’oxygène et un peu plus d’azote. Bienque la nouvelle récolte arrive à grands pas, plusieurs tonnes de pommes sont encore en pleine hibernation. Les caisses à fruits sont soigneusement empilées à côté des réfrigérateurs.

Après la visite de l’extérieur et des hangars, le contrôle se poursuit à l’intérieur pour le volet administratif. Annick et Ludo nous emmènent dans la cuisine de la ferme, où les dossiers administratifs sont soigneusement disposés les uns à côté des autres. Tom vérifie les papiers. « Puis-je voir les bons d’achat des arbres que vous avez achetés ? Et puis-je voir le calendrier des pulvérisations indiquant quels produits phytopharmaceutiques vous avez utilisés, quand et à quelle dose ? » Quelles que soient les informations demandées par Tom, Annick trouve immédiatement les documents concernés.

Un tel rapport de contrôle est très important pour un établissement. Si la check-list de contrôle obtient la mention finale « défavorable », un recontrôle doit être effectué, ce qui coûte à nouveau du temps et de l’argent. Si, après le deuxième contrôle, il s’avère que l’établissement ne satisfait toujours pas aux exigences en matière de sécurité alimentaire, des sanctions supplémentaires peuvent être imposées. Si la situation est grave et qu’il existe un risque direct pour la santé publique, il peut même être décidé de fermer l’établissement. Lorsqu’il a fini de compléter la check-list, Tom la passe en revue avec Annick et Ludo. Une fois que tout le monde est d’accord, Tom imprime le rapport de mission et le fait signer par Annick et Ludo.

« Félicitations ! » lance Tom avec un grand sourire. L’exploitation d’Annick et Ludo réussit avec brio le contrôle qui aura duré un peu plus de deux heures.