Renouvellement des primes d’assurance collective au 1er avril 2024

Avant de vous présenter les primes applicables au 1er avril prochain, démystifions certaines notions de l’assurance collective.

Vrai ou faux? Comme je n’ai rien réclamé cette année, mes primes n’augmenteront pas l’an prochain.

Faux. Alors qu’en assurance individuelle un incident peut avoir un impact direct sur le coût de votre prime l’année suivante, en assurance collective le coût de la prime est établi en fonction du total des réclamations effectuées par les assuré·e·s du régime de l’APTS. Si ce total a augmenté l’année précédente, les primes augmenteront lors du renouvellement suivant afin d’assurer la pérennité du régime, même si vous avez fait peu ou pas de réclamations personnelles.

Vrai ou Faux? C’est l’assureur qui paie les prestations et qui assume tous les risques de notre groupe.

Faux. Contrairement à ce qui se passe avec une assurance individuelle - où l’assureur assume l’entièreté du risque - en assurance collective, c’est le groupe d’assuré·e·s qui assume la plus grande part du risque. Les sommes utilisées pour le remboursement de vos réclamations ne viennent pas de l’assureur mais des primes payées par l’ensemble des assuré·e·s de l’APTS. L’assureur administre le régime et dépose le remboursement dans votre compte.

Vrai ou faux? Si nous changeons d’assureur, nous pourrons économiser sur les primes.

Faux. Plus de 90% de la valeur de la prime est utilisé pour rembourser les prestations réclamées par le groupe d’assuré·e·s de l’APTS. L’autre partie représente les frais d’administration payés à l’assureur pour gérer le contrat d’assurance. Si nous changeons d’assureur les réclamations suivront le groupe, ce qui aura un impact mineur sur le coût des primes. Le pouvoir de négociation se joue uniquement sur les frais d’administration. Cela ne veut pas dire qu’un appel d’offres est inutile, mais il est important d’en relativiser les bénéfices escomptés.

Vrai ou faux? Mes primes sont plus élevées que celles de mon·ma conjoint·e, qui travaille dans le secteur privé, donc nos assurances coûtent beaucoup plus cher.

Faux. Difficile de faire de telles comparaisons. On ne connaît pas le coût total des primes des régimes d’assurance du secteur privé parce que c’est l’employeur qui paie une grande part, sinon la totalité, de la prime pour ses salarié·e·s (il en retire d’ailleurs des avantages fiscaux). Dans le secteur public, cette part de l’employeur représente moins de 25% de la prime totale; celle des employé·e·s est donc plus élevée. Outre ces distinctions, les paramètres contractuels diffèrent d’un régime à l’autre (professionnel·le·s couvert·e·s, remboursements annuels, remboursements par traitement, etc.). On doit donc se garder de sauter à la conclusion que les assurances sont moins chères dans le secteur privé.

Primes applicables au 1er avril 2024

Régime d'assurance maladie

En raison de l’augmentation importante des réclamations en assurance maladie, plus particulièrement pour les médicaments et les soins psychologiques, un ajustement des primes à la hausse sera appliqué au 1er avril prochain.

La tendance des dernières années est à l’augmentation des réclamations en assurance maladie, principalement en raison du coût et du nombre de médicaments prescrits. Comme cette garantie représente plus de 83% des réclamations en assurance maladie, toute fluctuation à ce niveau a un impact direct sur le montant des primes.

Cela nous empêche malheureusement de bonifier davantage les autres garanties afin de vous offrir une couverture plus intéressante, puisque cela aurait pour effet d’augmenter le montant des primes.

Une modification sera par ailleurs applicable au 1er avril prochain concernant les frais de consultation de neuropsychologue. Ils ne seront plus limités à 3 heures par évaluation mais plutôt au remboursement maximal par année, soit 1000$ pour le régime intermédiaire et 1500$ pour le régime supérieur. Cette modification n’a pas d’impact sur le coût des primes.

Pour les raisons exposées précédemment, une hausse de 12% sera applicable au 1er avril prochain. Voici donc les montants des primes payées en 2023 par rapport à ceux qui seront applicables au 1er avril 2024:

Taux contractuel (A) : c’est le montant que l’assureur doit recevoir, peu importe le payeur (employé·e, employeur, congé partiel de prime). Contribution gouvernementale (B) : montant reçu du gouvernement entre 2016 et 2022 en lien avec la convention collective 2016-2020, qui prévoyait le paiement de 3,47 millions de dollars au compte de l’APTS, ne pouvant être utilisés que pour les assurances collectives. Part de l’employeur (C) : cette part inclut l’ajout des 150$ (individuel) ou 300$ (monoparental, couple, familial) annuels négociés lors de la dernière ronde de négociation. Congé partiel de prime (D) : montant temporairement octroyé au régime d’assurance maladie du groupe de l’APTS du premier avril 2024 au 31 mars 2025, en lien avec des surplus générés dans le passé afin de diminuer la part à payer par l’employé·e.

Régime de soins dentaires

Une hausse sera applicable pour le régime de soins dentaires à cause de l’augmentation annuelle plus importante que d’habitude de l’ensemble des frais dentaires par l’Association des chirurgiens-dentistes du Québec, qui détermine le coût usuel et raisonnable des couvertures du contrat d’assurance. Alors que les frais augmentent généralement d’environ 5%, ils ont augmenté de 9,8% début 2023. Cela engendre une hausse des frais dentaires de 7,5% pour le 1er avril 2024.

Régime complémentaire

Les régimes d’assurance-vie et d’assurance salaire de longue durée sont chamboulés depuis quelques années. Nous souhaitons cependant être prudent·e·s avant de modifier de manière significative le taux de ces régimes. De ce fait, une augmentation de 5% sera applicable au 1er avril prochain pour ces deux régimes. Pour l’assurance-vie, cela représente une hausse par paie de 0,09$ pour un salaire annuel de 60000$ et de 0,12 $ pour un salaire annuel de 80000$. Pour l’assurance salaire de longue durée, cela représente une hausse par paie de 0,90$ pour un salaire annuel de 60000$ et de 1,20$ pour un salaire annuel de 80000$.