La prostitution des jeunes en Martinique INFORMER | Juin 2024 | CÉSECÉM

Introduction

Le 2 mai 2024, le gouvernement présentait sa “STRATÉGIE DE LUTTE CONTRE LE SYSTÈME PROSTITUTIONNEL ET L’EXPLOITATION SEXUELLE”. La prostitution des jeunes en Martinique est une réalité préoccupante qui prend des formes multiples et souvent dissimulées. Au-delà des échanges sexuels rémunérés, elle se manifeste aussi par des faveurs sexuelles en contrepartie de cadeaux, d'hébergement, de services ou encore pour accéder à certains loisirs comme un plan bateau. Ce phénomène complexe est rendu encore plus insidieux par l'essor d'internet et des nouvelles technologies. Si des facteurs préexistants comme un contexte familial dysfonctionnel, des violences sexuelles ou la persistance d'inégalités créent un terreau favorable, c'est souvent une situation de vulnérabilité économique qui constitue le facteur déclenchant l'entrée dans la prostitution.

Les différentes approches du phénomène prostitutionnel

Le débat sur la prostitution soulève des questions complexes et les législations varient selon les pays, reflétant différentes approches entre liberté individuelle, morale, santé publique et droits humains.

L’approche réglementariste :

Les pays réglementaristes, comme l'Allemagne ou les Pays-Bas, encadrent la prostitution en l'autorisant sous certaines conditions (enregistrement, contrôles médicaux, zones dédiées). Ils considèrent que c'est un moyen de mieux contrôler l'activité et de protéger les personnes prostituées.

L’approche prohibitionniste :

À l'inverse, les pays prohibitionnistes, comme la Croatie ou la Lituanie, interdisent totalement la prostitution et sanctionnent tous les acteurs impliqués. Leur objectif est d'éradiquer ce qu'ils perçoivent comme une atteinte à la dignité humaine.

L’approche abolitionniste :

Enfin, les pays abolitionnistes, comme la Suède ou la Norvège, pénalisent les clients et proxénètes mais pas les personnes prostituées, vues comme des victimes à aider. Ils cherchent ainsi à tarir la demande et à responsabiliser les "consommateurs" de la prostitution, tout en proposant des alternatives aux personnes souhaitant en sortir.

Que dit la loi en France ?

En France, la loi du 13 avril 2016 a adopté une approche abolitionniste de la prostitution. Se prostituer n'est pas illégal, mais le proxénétisme et le recours à la prostitution sont punis par la loi, avec des peines aggravées lorsque les personnes prostituées sont mineures. Cette législation vise à protéger les personnes prostituées, considérées comme des victimes devant être aidées et accompagnées vers des alternatives, plutôt que criminalisées. En pénalisant les clients, la France cherche à réduire la demande et à responsabiliser ceux qui contribuent au maintien de la prostitution. Ce choix repose sur l'idée que la prostitution est une forme de violence et d'exploitation incompatible avec la dignité humaine et l'égalité entre les femmes et les hommes. L'objectif est de changer les mentalités et de décourager progressivement le recours à la prostitution, tout en proposant un soutien aux personnes souhaitant en sortir.

Les chiffres clés en France*

*Sur les faits enregistrés par les services de police et de gendarmerie en 2023 "hors du cadre familial", c’est à dire, lorsque les auteurs n'appartiennent pas au cercle familial des victimes :

  • 91 % des victimes du recours à la prostitution sont mineures
  • 94 % des victimes mineures et majeures de proxénétisme ou du recours à la prostitution sont des femmes
  • 99 % des mis en cause pour recours à la prostitution sont des hommes

Source : Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) – Base des victimes de crimes et délits de 2021 à 2023

Malgré l'existence de statistiques nationales sur la prostitution, il semblerait que les données locales soient plus difficiles à obtenir. En effet, nos sollicitations auprès des autorités compétentes pour obtenir des chiffres à l'échelle de la Martinique n'ont malheureusement pas encore abouti à ce stade.

D'après les associations présentes sur le terrain, les chiffres officiels sur la prostitution en France seraient largement sous-estimés par rapport à la réalité qu'elles constatent. Alors que les services de police et de gendarmerie ont enregistré 1 389 victimes de proxénétisme ou de recours à la prostitution en 2023, ces associations font état d'une ampleur bien plus importante du phénomène. Selon les données rapportées par la Fondation Scelles, plus de 400 000 annonces quotidiennes à caractère prostitutionnel seraient recensées sur Internet. De son côté, l'OCRTEH (l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains) indique qu'entre 35 000 et 40 000 annonces seraient mises en ligne chaque jour sur le principal site proposant ce type de prestations. Les associations soulignent également que la prostitution de rue ne représenterait aujourd'hui qu'une part minoritaire de la prostitution, qui aurait majoritairement lieu dans des lieux privatifs (appartements, hôtels, etc.). Cette prostitution "logée", plus difficile à détecter, contribuerait à une sous-estimation importante de l'ampleur réelle de la prostitution en France dans les statistiques officielles.

Le vocabulaire de la prostitution

  • Proxénétisme : Fait de tirer profit de la prostitution d'autrui, d'aider ou de protéger cette activité, de recruter ou d'exercer une pression sur une personne pour qu'elle se prostitue.
  • Loverboys : Proxénètes qui utilisent la séduction et la manipulation affective pour pousser des jeunes filles à se prostituer, en se faisant passer pour leur petit ami.
  • Michetonnage : Pratique consistant, pour une personne, à avoir des relations sexuelles avec des partenaires dans le but d'obtenir des biens matériels ou de l'argent.
  • KPN / Koké Pou Ni : échange de sexe contre des biens, des services, des loisirs ou de l’argent : c’est de la prostitution.
  • Escorting : Prostitution dit “haut de gamme” où les personnes proposent des prestations d'accompagnement et des services sexuels tarifés, souvent via des annonces en ligne.
  • Sugar dating : Relation où une personne offre de l'argent, des cadeaux ou des avantages à une autre, généralement plus jeune, en échange de sa compagnie et de faveurs sexuelles.
  • Cyberprostitution : nouvelle forme de prostitution par le recours à internet et aux nouvelles technologies.
  • Ubérisation de la prostitution : Transposition du modèle économique d'Uber au marché du sexe, avec l'apparition d'applications mobiles facilitant la mise en relation entre personnes prostituées et clients.
Derrière ces différents termes se cache une même réalité : la prostitution.

Qu'on parle de michetonnage, de sugar dating, d'escorting ou de KPN, il s'agit toujours d'échanger des actes sexuels contre une contrepartie matérielle, qu'il s'agisse d'argent, de cadeaux, de services ou de loisirs. Faire évoluer le vocabulaire ne change rien aux conséquences souvent dévastatrices de ces pratiques, en particulier pour les plus jeunes. Traumatismes psychologiques, perte d'estime de soi, exposition aux violences, aux maladies, difficultés relationnelles... le prix à payer est lourd. C'est pourquoi il est essentiel de ne pas se laisser abuser par les mots : la prostitution reste la prostitution, quelle que soit la façon dont on la nomme. Et ses dangers sont bien réels, surtout à l'adolescence et au début de l'âge adulte, périodes clés de sa construction identitaire et émotionnelle.

4 Stéréotypes à déconstruire sur la prostitution :

Malgré les efforts de sensibilisation, de nombreuses idées reçues persistent autour de la prostitution, facilitant sa banalisation. Certaines situations sont parfois négligées ou minimisées, car considérées comme sans gravité ou relevant d'un choix personnel. Il est donc essentiel de rappeler la réalité des faits et les conséquences de tels actes, afin de lutter contre ce phénomène.

Stéréotype 1 :

"La prostitution est un choix libre et consenti"

Dans la plupart des cas, ce n'est pas un véritable choix. De nombreux facteurs contraignent les personnes à entrer et rester dans la prostitution : violences subies, dégradation de l’estime de soi, précarité économique, emprise et manipulations de proxénètes, addictions... Leur consentement est bien souvent illusoire dans ce contexte d'exploitation.

Stéréotype 2 :

"Les personnes prostituées gagnent beaucoup d'argent facilement"

La prostitution peut générer des sommes importantes, mais ces gains ont un coût humain démesuré : déshumanisation, traumatismes psychologiques, atteinte à la santé et à la dignité. La grande majorité des personnes prostituées vit dans une grande précarité, ne conserve qu'une infime partie des sommes et subit de nombreuses violences physiques et psychologiques.

Stéréotype 3 :

"C'est le plus vieux métier du monde, on n'y peut rien"

La prostitution n'est pas une fatalité. C'est le produit de rapports de domination, d'inégalités sociales et de genre sur lesquels la société peut agir par la prévention, l'éducation et un changement des mentalités.

Stéréotype 4 :

"Les clients n'ont rien à se reprocher, s'ils sont gentils"

C'est occulter que même les "gentils clients" profitent d'une situation de vulnérabilité, où le consentement est vicié. Par leur demande, ils contribuent à faire perdurer ce système d'exploitation. Loin d'être des sauveurs ou de rendre service, ils sont des acteurs clés du problème.

Questions / réponses

Les questions et réponses suivantes visent à lever les ambiguïtés et à mettre en garde les différents publics potentiellement concernés, qu'ils soient tentés de profiter d'un système prostitutionnel ou risquant d'être entraînés dans une spirale d'exploitation sexuelle.

Aux personnes susceptibles de profiter d'un système prostitutionnel

Q1 : La prostitution est-elle légale en France ?

  • R1 : En France, se prostituer n'est pas illégal. Cependant, la loi interdit d'avoir recours aux services d'une personne qui se prostitue. Donc si se prostituer en soi n'est pas interdit, le client lui commet un délit.

Q2 : Quels sont les risques encourus par les clients de personnes en situation de prostitution ?

  • R2 : La loi française interdit le recours à la prostitution, même à l'étranger. Les clients risquent une amende de 1500€, voire 3750€ en cas de récidive. Les peines sont plus lourdes lorsque la personne prostituée est mineure, allant jusqu'à 7 ans de prison et 100 000€ d'amende.

Q3 : Quels sont les risques encourus en incitant des personnes à se prostituer ?

  • R3 : Les peines varient selon l'âge des personnes en situation de prostitution : 7 ans de prison et 150 000€ d'amende si la personne est majeure, 10 ans et 1,5 million d'euros si elle a 16-17 ans, 20 ans et 3 millions d'euros si elle a moins de 15 ans. Pour le gérant d’un lieu de prostitution, Il risque 10 ans de prison et une amende de 750 000€.

Q4 : Est-ce moins grave d'avoir recours à la prostitution d'une personne étrangère ou en situation irrégulière ?

  • R4 : Non, c'est tout aussi illégal et condamnable. La loi punit le recours à la prostitution, quelle que soit la nationalité ou la situation administrative de la personne prostituée. Profiter de la vulnérabilité de personnes étrangères ou sans-papiers est même une circonstance aggravante. Leur isolement et leur précarité ne rendent pas la prostitution plus acceptable, au contraire. C'est un abus de faiblesse doublé d'une exploitation.

Q5 : Un mineur prostituant sa copine également mineure est-il un proxénète ?

  • R5 : Oui, dès lors qu'il l'incite et tire profit de sa prostitution. C’est illégal et puni par la loi. L'emprise affective est une circonstance aggravante.

Q6 : La pornographie peut-elle être assimilée à de la prostitution ou du proxénétisme ?

  • R6 : Non, cependant, la pornographie est strictement règlementée. Dans le code pénal, elle n’est réprimée que lorsqu’elle concerne les mineurs, on parle alors de pédopornographie, c’est illégal et sévèrement puni par la loi.
En France, se prostituer n'est pas illégal. Cependant, le proxénétisme et le recours à la prostitution sont punis par la loi, avec des peines plus sévères lorsque les personnes prostituées sont mineures. Si vous êtes tenté d'inciter à la prostitution ou d'y recourir, des professionnels peuvent vous écouter confidentiellement pour comprendre votre situation et explorer des alternatives légales.

Aux personnes susceptibles de rentrer dans une situation de prostitution

Q1 : La prostitution entre ados est-elle moins risquée ?

  • R1 : Non, les risques sanitaires, affectifs et psychologiques sont les mêmes. A tout âge, la prostitution altère les relations aux autres et l'estime de soi.

Q2 : Que faire si mon copain me pousse à me prostituer ?

  • R2 : C'est du proxénétisme, c’est illégal et puni par la loi. Vous méritez une relation saine, bienveillante et respectueuse. Parlez-en à un adulte de confiance ou à une association.

Q3 : Mes copines échangent du sexe pour acheter des vêtements, un téléphone... ou pour obtenir des places VIP, des plans bateaux... Pourquoi pas moi ?

  • R3 : Il est compréhensible de vouloir accéder aux mêmes choses que ses amis. Cependant, échanger des actes sexuels contre des biens ou des avantages revient à se considérer et à être considéré comme une marchandise. C’est de la prostitution avec de lourdes conséquences : perte d'estime de soi, traumatismes psychologiques, exposition aux violences et aux maladies.

Q4 : Pourquoi ne puis-je pas disposer de mon corps et faire mes propres choix ?

  • R4 : La prostitution n'est pas une liberté mais un piège qui exploite souvent la vulnérabilité. Loin d'un choix libre, c'est un système violent, source de traumatismes, où le corps devient un objet marchand. Derrière le mirage d'une soit-disant liberté sexuelle se cache une réalité sordide de domination. Vous disposez de votre corps mais la prostitution n'est jamais une option épanouissante ou digne.

Q5 : Comment réagir aux propositions d'argent facile contre des contenus intimes en ligne ?

  • R5 : Refusez et préservez votre intimité. Cela peut cacher des pièges (chantage, diffusion sur internet, réseaux criminels). En cas de doute, ou si vous êtes déjà l'objet de menaces et de chantage, n'hésitez surtout pas à en parler rapidement à un adulte de confiance et à effectuer un signalement auprès des services compétents (police, associations...).

Q6 : Pourquoi est-il si dur de sortir de la prostitution ?

  • R6 : Les proxénètes exercent une emprise par la violence physique et psychologique, la dépendance aux drogues, l'isolement social, la perte d'estime de soi, rendant très difficile de s'en sortir sans accompagnement. De plus, certains mécanismes psychologiques comme la dissociation, qui est une déconnexion entre les pensées, les émotions et les sensations, peuvent amener la personne à se convaincre qu'elle a choisi cette situation et à occulter les violences subies. C'est une stratégie de survie face aux traumatismes mais qui renforce le sentiment de honte et la difficulté à demander de l'aide.
La prostitution, même entre ados, comporte de lourds risques sanitaires, affectifs et psychologiques. Elle n'est jamais un choix libre mais un piège qui exploite la vulnérabilité, où le corps devient un objet marchand. Les proxénètes exercent une emprise par la violence, l'isolement, les drogues, rendant difficile d'en sortir sans aide. Certains mécanismes psychologiques comme la dissociation peuvent aussi amener à occulter les violences subies. En cas de doute ou de pression, parlez-en à un adulte de confiance ou à une association.

Aux témoins et aux proches de personnes en lien avec la prostitution

Q1 : La prostitution en Martinique est-elle concentrée principalement dans le quartier de Terres Sainville ?

  • R1 : Non, la prostitution ne se limite pas au quartier de Terres Sainville. Bien que la prostitution de rue y soit très visible, d'autres formes plus discrètes, comme la prostitution "logée" dans des appartements ou des hôtels, touchent l'ensemble du territoire martiniquais, sans distinction de communes ou de milieux sociaux.

Q2 : Quels signes peuvent alerter sur une situation de prostitution ?

  • R2 : Absences scolaires, changement d'apparence, possession de biens inexpliqués, consommation d'alcool ou de drogues, fréquentation de personnes plus âgées, attitude hypersexualisée, traces de violences physiques, fatigue, repli sur soi... Face à ces signaux souvent discrets, maintenez le dialogue et demandez conseil en cas de doute.

Q3 : Que faire en cas de prostitution de personnes mineures ?

  • R3 : En cas de prostitution de mineurs, il faut immédiatement signaler la situation au 119, à la Brigade des Mineurs ou à la police, sans intervenir soi-même. On peut orienter la victime vers des associations spécialisées comme le Mouvement du Nid. Chacun peut agir en dénonçant ces situations intolérables pour protéger ces enfants en danger.

Q4 : Comment réagir si mon enfant consulte des sites de prostitution ?

  • R4 : Expliquez la portée de ses actes : même comme simple client, il participe à un système d'exploitation aux effets dévastateurs pour les victimes. Rappelez-lui aussi les risques encourus. Amenez-le à réfléchir sur les causes de sa démarche (pression du groupe, pornographie, vision biaisée de la sexualité...). Proposez-lui d'en discuter avec un professionnel (médecin, psychologue...) dans un cadre confidentiel.

Q5 : Les garçons sont-ils aussi concernés en tant que victimes ?

  • R5 : Oui, c'est plus tabou et moins visible mais bien réel. Soyez vigilants aux mêmes signes et n'hésitez pas à en parler.

Q6 : Quels sont les principaux lieux de prostitution ?

  • R6 : Souvent dans des lieux privés et discrets : chambres d'hôtels, appartements d'amis ou de clients, domiciles des proxénètes, toilettes des établissements scolaires...

Q7 : Comment se fait le recrutement dans les réseaux de prostitution ?

  • R7 : Le recrutement se fait par rencontres directes (rue, écoles), sur internet (réseaux sociaux, sites) et surtout via l'entourage proche (amis, petits-amis). La promesse d'argent facile et rapide, l'affichage de la richesse, de l'indépendance et du libre choix, banalisent et facilitent le passage à l'acte prostitutionnel, en particulier chez des personnes déjà fragilisées par des agressions sexuelles passées, des violences intrafamiliales ou une faible estime de soi. L’entrée dans la prostitution n’est jamais le résultat d’un facteur unique, mais bien la conjugaison de plusieurs d’entre eux, et que chaque personne a sa propre histoire.

Q8 : Comment a évolué la prostitution avec le développement d'internet, des réseaux sociaux et de l'intelligence artificielle ?

  • R8 : Internet et les nouvelles technologies ont fait émerger de nouvelles formes de prostitution (sugar dating, ubérisation...) et de nouveaux modes de recrutement (réseaux sociaux, messageries...), touchant particulièrement les jeunes. Les échanges sexuels tarifés, moins visibles, s'organisent désormais aussi en ligne. Les pièges s'y multiplient : chantage pour obtenir des rapports physiques suite à des échanges intimes en ligne, arnaques sophistiquées exploitant l'intelligence artificielle... Si les lieux de prostitution classiques persistent, le phénomène, désormais plus insidieux grâce à la technologie, s'avère toujours aussi réel et risqué, surtout pour les mineurs, très présents sur ces espaces numériques.
La prostitution en Martinique ne se limite pas au quartier de Terres Sainville mais touche l'ensemble du territoire, souvent de manière discrète. Les mineurs, filles comme garçons, en sont aussi victimes, recrutés par des promesses d'argent facile ou via leur entourage. Internet a fait émerger de nouvelles formes de prostitution et de recrutement, notamment chez les jeunes. Face à des signaux souvent discrets (absences, attitude hypersexualisée, repli...), chacun doit rester vigilant et signaler toute situation suspecte pour protéger ces enfants en danger.

Dispositifs et associations en Martinique

En Martinique, vous n'êtes pas seuls face à la prostitution des mineurs. Des professionnels formés et des associations spécialisées sont là pour vous écouter, vous guider et vous aider, sans aucun jugement. Ils vous accueilleront en toute confidentialité, que vous soyez victime ou simplement témoin. Ils sauront vous orienter vers les dispositifs adéquats pour vous protéger, vous accompagner psychologiquement, ou vous aider à vous réinsérer si nécessaire.