J’en peux plus, la coupe est pleine!
Travailler dans le réseau de la santé et des services sociaux n’est pas sans défis : les besoins sont grands, les ressources limitées et les décideurs souvent bien loin pour réaliser les impacts de leurs décisions.
Travailler dans ces conditions a des conséquences sur les soins et services aux usager·ère·s, mais aussi sur votre santé physique et psychique. Se sentir constamment débordé·e, en perte de contrôle ou impuissant·e au travail n’est pas normal.
Dans pareil cas, il ne faut pas hésiter à en parler à votre équipe ainsi qu’à votre gestionnaire. Si la situation persiste, contactez votre équipe syndicale locale, elle est là pour vous soutenir en matière de relations de travail.
Comment ça marche?
Tout commencera par une rencontre exploratoire. De nombreuses questions vous seront alors posées : êtes-vous en mesure de prendre vos pauses, y a-t-il des absences dans votre équipe de travail, des changements organisationnels récents, avez-vous des solutions à partager, etc.?
Soyez assuré·e que vous pourrez parler librement, sans jugement et en toute confidentialité. Le but est de comprendre la nature de votre surcharge de travail et d’étayer votre dossier pour mieux le défendre auprès de votre gestionnaire.
Votre équipe locale vous proposera ensuite un plan d’action auquel il est important d’adhérer (chaque partie doit collaborer activement en cas de surcharge). Des suivis réguliers seront faits pour vérifier si le plan produit les résultats escomptés. Des libérations syndicales sont même accessibles, au besoin, durant toute cette démarche.
À chaque situation, une solution
Parmi les moyens à sa disposition, votre équipe syndicale locale mise sur le Comité des relations professionnelles et surcharge de travail prévu à votre convention collective. Sa fonction est notamment de discuter avec l’employeur de la pratique professionnelle, des conditions d’exercice et du fardeau de la tâche des personnes salariées.
L’idée est d’amener l’employeur à s’engager dans le changement afin de vous permettre de retrouver une charge de travail qui correspond à vos besoins et à vos limites. En cas d’échec ou de situation litigieuse, d’autres solutions sont envisageables, qui relèvent des mécanismes de votre convention collective ou de certaines dispositions légales.
Une approche différente
En fait, plusieurs solutions peuvent être envisagées en cas de surcharge. L’ajout de postes en est une, mais il est parfois tout aussi judicieux, sinon davantage, de revoir l’organisation du travail : recourir à de meilleurs outils, combler les absences au sein de l’équipe, renforcer le soutien clinique, etc.
Considérer la charge de travail en termes de quantité ne suffit pas : il faut aussi tenir compte du contexte dans lequel se réalisent vos tâches et vos responsabilités. C’est la raison pour laquelle vos gestionnaires font fausse route en misant uniquement sur les indicateurs quantitatifs, car ils ignorent alors une grande partie de la complexité de votre travail.
Voilà aussi pourquoi, en matière de surcharge, il faut miser sur des pistes de prévention au plan organisationnel. C’est toutefois un travail qui commence en amont et qui nécessite une approche différente de la part de toutes les parties impliquées. D’où l’importance des relations de travail. D’où l’importance également de faire les premiers pas avant que ça « casse ».