MAROC*57 > J3 Samedi 16 septembre 2023 : azib almou n’wark > igli

Ci-dessus : la mini kep* lors de la pause chouchous*.

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Pour la 57e fois au Maroc…
Environ 10 km de marche en 3 h 30.

8 h 30 le moment du petit-déjeuner, avec vue. Le temps est gris mais qu'importe. L'on traîne un peu car Mariam et son papa viennent nous rendre visite. Mariam fabrique divers objets (comme toutes les petites filles du Maroc), en laine et perles et les vend aux marcheurs. L'on ne peut résister à lui acheter quelques souvenirs.

Pendant que les gazelles font leur shopping, les muletiers démontent le camp. Ali et sa mule blanche est le responsable de toute la troupe. 9 h, nous sommes prêtes !

Nous n'avons pas fait 10' de marche que c'est au tour de Fatima de présenter sa production. Je lui achète une " montre ", déjà mise au poignet !

Avec ce nouvel arrêt à la boutique les mules sont déjà sur nos talons...

... le matériel est bâché en prévision de quelques gouttes.

Pour une fois ce n'est pas le beau, mais la pluie qui menace !

Même dans la brume, le paysage est sublime ; Et nous en faisons partie, quelle chance nous avons !

Point culminant de cette étape, le jebel Kouaouch, 2592 m.

Vue sur les azibs, en contrebas.

Palabre entre les deux chefs, celui des muletiers et celui de la mini-kep. " Qu'en penses-tu dit Sa'id, allons-nous manger en route ? Non répond Ali, la pluie peut revenir. Faisons une bonne pause chouchous et mettons-nous en route. Nous mangerons au campement."

*Mini-kep, mini en référence au groupe réduit des GDT que nous sommes et kep car lors d'une randonnée précédente un muletier nous avait écrit " Salut la kep ". Nous avons mis un moment avant de comprendre qu'il voulait dire équipe (la kip !).

*Chouchous, c'est le terme qu'utilisent les guides et nous les offrent (ce sont souvent des fruits secs) lors des courtes haltes de la matinée et de l'après-midi.

Nous voilà donc bien installées, avec le pacha, à l'abri du vent, à nous sustenter légèrement, nous n'avons même pas très faim.

Valentine, la reine du selfie (mot de l'année 2013 selon l'Oxford English Dictionary) en profite pour installer son matériel. Et voici qu'apparaît une autre Mariam, à qui, bien sûr nous achetons des pompons, souvenirs à distribuer à nos amies GDT qui ne nous ont pas accompagnées.

Comme nous n'avons pas de bouteille à rafraîchir dans le puits et qu'il ne pleut plus, nous nous remettons en piste.

Photo Valentine.

Il ne reste plus qu'à se laisser glisser vers la plaine, béats et heureux et à contempler ces paysages grandioses, de rochers énormes, de poudingues, de quelques plantes bien sèches et de vie aussi, avec les chèvres, les chiens si jolis, les enfants qui nous suivent de crête en crête agiles comme des cabris.

Hourra le campement est en vue, encore (un très gros) effort dans toute cette caillasse, quand même une heure pour y arriver. Tresse détourne les yeux du bassin ! Notre récompense : un repas de salades suivi du thé délicieux accompagnés de biscuits.

Partis de 2260 m, nous voici au campement d'Igli, à 1700 m après une belle descente assez technique. Et encore une boutique... et même une douche ! Nous achèterons évidemment 2-3-choses au marchand, mais nous contenterons de notre douche privée !

Igli en tamazight, la langue des amazigh (berbères), signifie pelouse (littéralement lit).

Occupations de fin de journée : les muletiers et leurs bêtes se reposent, les chèvres paissent, Ibrahim prépare le repas du soir, Valentine procède à une opération délicate, Viviane et moi obscurcissons l'ouverture de la tente (merci Carine pour cet élastique à pincettes si pratique), nous faisons nos ablutions et suspendons le linge.

Le repas du soir, dans la bergerie, aux chandelles en dégustant une bouteille de Médaillon, quelle classe !

Notre hébergement : le bivouac de la bergerie d'Igli.

CRÉÉ PAR
dominique wacker-cao

Crédits:

dominique@docker.ch