Au lendemain de ma balade dans les Gorges, les jambes sont un peu raides au moment d'enclencher les pédales. J'ai fait une approche voiture dans les gorges de la Dourbie, histoire de gagner un peu de temps.
Je démarre donc de La Roque Ste Marguerite où l'ascension vers le Causse Noir m'attend directement. Une bonne entrée en matière avec une pente majoritairement à 6-7%.
Comme ne l'atteste pas cette image, je sens que j'ai moins de chevaux sous le capot qu'hier, pas illogique en soi, mais vu le programme, il va falloir en avoir quelques uns quand même ...
Comme hier, je me retrouve au milieu de la pampa, totalement seul avec la nature. Pas question de passer sur le 50, je mouline comme convenu sur d'interminables faux-plats montants ponctués de secteurs plus relevés et, rarement, de courtes descentes, comme à l'entrée de Lanuéjols.
Je pédale dans le Haut Gard, avant de passer le col de Montjardin. Chouette, ça va redescendre un peu, me dis-je ...
Que nenni, c'est reparti pour un nouveau faux-plat montant menant à l'abîme de Bramabiau.
Après une brève partie reposante, c'est reparti pour les ultimes km d'ascension ...
Le sommet, invisible jusqu'à présent se rapproche ...
Je passe à hauteur d'une station de ski où la DDE est en train de tartiner des gravillons à tout va ... Heureusement, ce secteur est restreint, car ils ont mis la dose les cocos !
L'ascension se termine comme toujours sur une chaume où le paysage se dévoile enfin. D'abord sur les causses, où on devine le sillon de la Jonte ...
A flanc de montagne, la montée depuis Valleraugue, qui doit être assez musclée ...
A 1565 m d'altitude, je contemple une dernière fois le panorama à 360° de ce sommet à la limite du Gard et de la Lozère, et réputé pour ses variations climatiques assez extrêmes. D'après Wikipédia, 240 jours de brouillard/an (ça va, j'ai eu du pot !), températures de -28 à +30°C, des vents fréquents à + de 200 km/h, de la neige en quantité en hiver, de fortes pluies (épisodes cévenols), tout cela à 100 km à vol d'oiseau du littoral méditerranéen où règne un tout autre climat !
Le retour sera donc essentiellement descendant, tout le D+ ayant été effectué. J'emprunte les gorges du Trévezel : une route improbable, parfois si étroite qu'il serait impossible de se croiser en voiture, assez bosselée et sinueuse, ce ne sont plus les jambes qui souffrent, ce sont les bras et les épaules ...
Il me reste à redescendre les gorges de la Dourbie pour rejoindre ma voiture.