Votre code à la rescousse
Vous êtes quelque 32 000 à l’APTS à relever d’un ordre professionnel. Cela vous engage à respecter les rôles et les responsabilités qui sont inscrits dans votre code de déontologie. Toute dérogation peut entraîner d’importantes sanctions.
Il est donc crucial de bien connaître votre code, non seulement pour éviter des problèmes, mais aussi pour vous positionner face à votre gestionnaire si vous considérez que votre charge de travail contrevient à vos obligations déontologiques. Chaque code comporte des articles pertinents en la matière; apprenez à les connaître.
Une tension qui pèse lourd
Malgré son droit de gérance l’employeur ne peut pas vous imposer des directives ou des méthodes de travail qui vont à l’encontre de votre code en faisant fi de vos devoirs et responsabilités professionnelles, qu’il le fasse en connaissance de cause ou par ignorance. Il pourrait toutefois s’y essayer.
Cette tension entre ces demandes et vos devoirs déontologiques ajoute alors à votre charge de travail vécue (voir fiche Charge ou surcharge? Apprendre à faire la différence). C’est notamment pour ces raisons que votre convention collective contient des dispositions qui peuvent vous protéger dans les situations où ce dilemme survient.
Posez vos limites
En pareilles circonstances, le refus s’impose d’emblée : « Je ne peux pas prendre en charge cet·te usager·ère car, d’un point de vue professionnel, je ne peux pas assurer sa sécurité » ou « il m’est impossible de traiter le nombre d’usager·ère·s qui me sont attitré·e·s sans que mon travail s’en trouve entravé ».
Dites-vous ouvert·e à trouver des solutions. C’est la meilleure façon de prendre les choses en main avec votre gestionnaire, à qui il incombe de mettre en place un contexte d’organisation du travail qui permet de respecter vos obligations.
N’hésitez pas non plus à invoquer toute documentation susceptible de vous aider : cadres de référence, guides de standards de pratique, codes d’éthique d’établissement. Ce sont de bons outils pour ajouter du poids à votre refus, même pour ceux et celles qui ne sont pas régi·e·s par un ordre professionnel.
Un·e pour tou·te·s et tou·te·s pour un·e
Si l’affirmation individuelle est importante et doit être encouragée d’emblée, il est par ailleurs primordial de briser l’isolement et d’agir collectivement dans pareille situation.
Seul·e, vous êtes en effet plus vulnérable aux tactiques d’un·e gestionnaire voulant infléchir votre volonté en invoquant notamment de prétendus arguments comme votre manque d’organisation, une productivité moindre que celle de vos collègues ou en jouant sur votre perfectionnisme ou votre désir d’en faire plus.
Autant que possible, évitez d’agir seul·e face à votre gestionnaire afin de diminuer les risques, la solidarité étant alors votre meilleure alliée. Qui plus est, une démarche collective est davantage porteuse de solutions dans le cas d’une surcharge de travail.
Rappelez-vous que votre équipe syndicale locale est là pour vous aider, n’hésitez pas à la contacter.