AU CŒUR DE LA MÊLÉE Passionné ou juste curieux, découvrez 15 personnalités qui font vivre le rugby en Haute-Garonne.

Le rugby, c’est une famille, on partage la même passion que l’on soit arbitre, joueur, bénévole ou dirigeant. Les valeurs de l’arbitrage rejoignent aussi celle du rugby : respect, loyauté et humilité. Je suis seule sur le terrain, mais, en dehors, je retrouve un vrai esprit d’équipe, du partage d’expérience, de l’entraide et des moments de convivialité. Sur les tournois, entre arbitres, on échange, on fait des rencontres, on se fait des amis un peu partout dans le monde, l’arbitrage c’est avant tout une aventure humaine. En tant qu’arbitre, j’apprécie aussi de partager mon vécu, rendre ce que l’on m’a donné pour faire grandir les jeunes joueurs et arbitres de demain. J’aime ce rôle de transmission.

Ce que j’aime dans le rugby, c’est l’esprit d’équipe. On joue ensemble, on s’amuse et on apprend à se respecter. Dans mon équipe, il y a des garçons et des filles, on ne fait pas de différence. Des fois, l’équipe souffre, comme contre Monaco, où on n’arrivait pas bien à se comprendre et où on prenait un essai à chaque action. Mais quand on gagne, c’est la fête, on partage un goûter et on chante à tue-tête dans les vestiaires. J’ai commencé le sport par le tennis et l’escalade. Il y a deux ans, j’ai suivi un copain d’école qui faisait du rugby. Ça m’a plu et j’ai continué. Parce que j’aime mieux progresser avec les autres que tout seul finalement.

J’ai participé à la création de la première équipe de France de céci-rugby, au sein du club le Toulouse Montaudran rugby. Originaire de Nîmes, mon arrivée à Toulouse a coïncidé avec un pic de ma maladie dégénérative. Avec les éducateurs de l’IJA (Institut des jeunes aveugles) où je travaille, l’idée a germé d’imaginer une pratique adaptée aux déficients visuels. Cette équipe, c’est un aboutissement. Une victoire collective, parce qu’on a fédéré beaucoup de partenaires pour faire naître ce projet. Et une victoire personnelle, parce que j’étais le seul déficient visuel au départ et que nous sommes plus d’une douzaine maintenant. Sans compter les joueurs valides, qui, un masque sur les yeux, viennent renforcer l’effectif pour les entraînements. D’autres victoires nous attendent, comme un championnat national et bien plus.

Dans n’importe quel sport, il faut être humble pour progresser. Au rugby, encore plus qu’ailleurs. Selon moi, pratiquer un sport d’équipe suppose d’être bienveillant, d’aider ses partenaires et d’accepter l’idée d’avoir besoin d’eux pour évoluer. Pour cela, il faut faire preuve d’humilité. J’ai toujours essayé de me remettre en question après chaque match, entraînement ou saison. Je ne me suis jamais dit que tout était acquis. Cela m’a aidé à améliorer mes performances. Justement, au rugby, ce qui est beau, c’est qu’on peut être battu par n’importe quelle équipe ! Même s’il y a une différence de niveau de jeu sur le papier, un manque d’humilité peut rapidement faire basculer n’importe quel match.

Au Mazères-Cassagne-Sports, je suis dirigeant, soigneur… et cuisinier le dimanche pour les joueurs ! Pour moi, le rugby, c’est l’école de la vie. Apprendre très jeune le vivre-ensemble, l’esprit de sacrifice, le partage. Se mettre en quatre pour les autres. On va se coucher sur un ballon, on va aller défendre un copain, l’aider s’il est plaqué. Parce que tout seul, au rugby, on ne peut pas jouer. Et dans la vie, je pense que c’est pareil. Ces valeurs qui nous tiennent à cœur, on les a écrites sur les murs des vestiaires : humilité, sacrifice, courage, plaisir.

J’ai découvert le rugby handisport ou quad rugby à 23 ans, à la suite d’un accident de ski qui m’a laissé tétraplégique. Ce fut une révélation. Il m’était possible de continuer à pratiquer un sport très engagé malgré mon handicap. Trouver une activité pensée et adaptée pour moi, mais aussi intense et spectaculaire ça m’a fait prendre conscience que je pouvais accomplir plus que je ne le pensais, sur un terrain comme dans la vie. Ce que j’aime aussi dans ma discipline, c’est d’apporter la preuve qu’un handicap sévère n’empêche pas de réaliser des performances et même de devenir un athlète de haut niveau. Être lourdement handicapé et être un champion, c’est possible.

Le rugby, c’est ma passion. Toute ma famille est fan de rugby ! On regarde les matchs ensemble, et une fois par an, je vais voir un match du Stade Toulousain avec mon club et on rencontre les joueurs. J’aimerais bien monter une équipe dans mon collège pour la partager avec mes autres copains. L’esprit du rugby, c’est la famille. Moi, j’ai regardé mon frère jouer, et ça m’a donné envie. Quand je me suis inscrite à mon club, à Cazères, j’ai été très bien accueillie. Je suis la seule fille de mon équipe, mais je m’y sens bien. Ce que j’aime au rugby, c’est qu’en match, quand on rate une passe, on s’encourage, on ne se crie pas dessus. Qu’on gagne ou qu’on perde, on est joyeux et on chante, même avec l’autre équipe.

Le rugby est un sport assez unique, qui non seulement accueille tous les profils et toutes les morphologies, mais a besoin de cette différence pour créer des équipes solides. J’ai été joueur, puis éducateur, conseiller technique, entraîneur de l’équipe nationale féminine et le rugby, en tant que sport collectif de combat, a toujours été pour moi un média d’éducation. Le moyen de faire société. Jusqu’à l’année dernière, à travers l’aventure partagée avec Olivier Chabot, éducateur à l’IJA (Institut des jeunes aveugles) pour créer la première équipe nationale de céci-rugby, une pratique adaptée aux déficients visuels. À titre personnel, je trouve un peu triste de ne faire que passer sans laisser quelque chose derrière soi. Partager, transmettre, ça permet de donner du sens.

Chez les Whetton, le rugby est une véritable affaire de famille. Et pour moi, le rugby était une évidence dès mon plus jeune âge. Avec mes frères, on y jouait régulièrement, et c’était comme si nous vivions pleinement notre passion. Je ne peux pas imaginer un jour mettre fin à ma carrière. Colomiers Rugby m’a offert une opportunité exceptionnelle de découvrir la France et de me créer une nouvelle famille. Pour moi, la fraternité est une valeur essentielle. Quand tu es sur le terrain, c’est comme si tu te retrouvais sur un champ de bataille. Tu es prêt à tout donner pour tes frères d’équipe. Que ce soit pour gagner ou perdre, tu le fais ensemble.

Le mot « union » est inclus dans le nom-même de notre association : Rugby Union Bien Être Santé. Nous pratiquons le rugby comme une activité adaptée. Adaptée à chacun, quel que soit le stade de la maladie ou l’avancée de sa convalescence, puisque nos membres luttent ou ont lutté contre le cancer. Homme ou femme, frêle ou en surpoids, jeune ou moins jeune, chacun a sa place dans l’équipe et joue à hauteur de ses moyens. Toute activité adaptée permet aux malades ou aux convalescents de sortir de leur isolement et d’améliorer leur santé. Le rugby, avec ses valeurs de solidarité, d’entre-aide et la force du collectif, leur donne un élan supplémentaire. Au RUBieS, le rugby n’est pas tout à fait un sport ordinaire. L’esprit de compétition reste au vestiaire. Seul compte le plaisir du partage et du jeu.

Le rugby, c’est un don de soi et un engagement total. Comme dans la vie, il faut y aller à 100 %. Si on ne s’engage pas pour plaquer ou pour entrer dans la mêlée, on peut se faire mal. On donne tout pour un objectif commun, pour l’équipe, sans calcul, sans rien attendre en retour. Dans ma carrière de chanteur aussi, je vis ce partage, cette notion d’objectif en commun. Un spectacle est une œuvre collective, si on est mal préparé, c’est toute une équipe qui est pénalisée. Je travaille avec d’excellents professionnels, mais aussi d’excellents êtres humains. Un entraîneur de rugby m’a dit un jour « avant d’être un bon joueur il faut être une belle personne. Parce que quand le joueur s’arrête, ce qui reste, c’est la personne ». J’ai gardé ça en tête : être un joueur de rugby sur le terrain mais en dehors aussi.

Aide-soignante de métier et passionnée de rugby depuis mon plus jeune âge, c’est tout naturellement que j’ai accepté de créer la section de para rugby adapté de Montréjeau. Notre sport est reconnu pour ses valeurs de respect, d’entraide et de solidarité. C’est donc un réel outil éducatif et d’inclusion sociale. Il s’adresse à toutes personnes en situation de handicap mental et/ou psychique, peu importe le degré d’handicap. Notre objectif est que tous, enfants et adultes aient les moyens de participer, d’être valorisés et de contribuer à leur communauté et à la société. C’est un projet qui me tient à cœur, car il correspond à mes valeurs, personnelles et professionnelles…

Ça me fait du bien le rugby, surtout que je fais du sport ! On est champion d’Occitanie et je suis très fier de nous ! Et ce que j’aime le plus c’est le placage.

Être arbitre, c’est s’engager au service du jeu. Le rugby est ma passion et arbitrer m’offre la possibilité de la vivre différemment, mais avec autant d’intensité. Arbitrer, c’est s’immiscer au plus près des zones de combat et y assurer le respect de la règle et de la sécurité. Arbitrer, c’est s’engager dans l’exigeante mission de prendre des décisions indispensables au bon déroulement des rencontres. Arbitrer, c’est se préparer avant les matchs mais aussi travailler après, dans la recherche de la prestation la plus aboutie possible. Enfin, arbitrer est évidemment un plaisir, nourri par l’amour du rugby et par les moments de communion entre tous les acteurs du jeu.