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bande-annonce
"Kamari" ou "Senteurs" en dialecte Tsugaru, c’est, au-delà des odeurs, toute l’atmosphère, l’ histoire et l’ âme de cette région qui sont transportés par le son du traditionnel shamisen de Tsugaru et en particulier celui de ce grand musicien nomade, Chikuzan Takahashi, dont ce film retrace, ici, l’ histoire.
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«Kamari de Tsugaru» raconte la vie de Chikuzan Takahashi, premier du nom, maître de shamisen (instrument à cordes traditionnel) de Tsugaru.
Né en 1910, il devient quasiment aveugle, enfant, suite à une épidémie de rougeole. A cette époque dans la région de Tsugaru, au Nord du Japon, le peuple vivait dans la pauvreté et sans aide sociale d’aucune sorte pour les personnes handicapées. C’est ainsi que pour survivre, Chikusan apprit à jouer du shamisen et devint un musicien errant et mendiant.
Dans cette région qu’il aimait et détestait à la fois, il rencontrera le mépris mais y trouvera aussi le shamisen, et finira par y établir sa base.
Le film dévoile aussi la culture et les coutumes de cette région, évoquant la vie de tous ces anonymes qui y ont vécu et sont morts à cette rude époque, toile de fond de ce Tsugaru sauvage qui imprègne et éclaire la musique de Chikuzan, lui qui disait si souvent : «Ce que je veux, c’est trouver le son qui respire les senteurs de Tsugaru»...
Une autre personne importante dans ce film : Chikuzan Takahashi, deuxième du nom.
C’est elle qui, pendant de nombreuses années, accompagne le premier Chikuzan, auquel elle succéde en 1997. A Tsugaru pourtant, peu de gens lui reconnaissent ce nom et acceptent de l’appeler ainsi. D’ailleurs, bien après la disparition du maître elle n’avait jamais encore donné de concert solo à Aomori, la plus grande ville de la région.
On la suivra à Okinawa où son maître et elle avaient pu y toucher l’écrasante réalité de la 2ème guerre mondiale ; on se rendra aussi dans le village de Noda, où le maître, encore musicien errant, avait failli perdre la vie lors du tsunami de 1933 ; puis on la retrouvera à Tsugaru, où elle avait été son élève. On la verra se recueillir sur sa tombe et y donner enfin son premier concert solo de shamisen, nous émerveillant par la pure musicalité de son jeu.
Credits:
'Kamari de Tsugaru' Website